L'Orchestre symphonique national dirigé par le maestro Amine Kouider, a présenté vendredi soir au Palais de la Culture « Chéhérazade », un montage poétique onirique, où le lyrisme des mots a fusionné avec de belles œuvres du terroir andalou et du classique universel. Les instrumentistes de l'OSN et les choristes de la chorale polyphonique d'Alger, dirigée par Aziz Hamouli, ont déployé un florilège de pièces, dans une lecture poétique réussie et un élan musical de haute facture. Afefe Fennouh, dans le rôle de Shéhérazade, conteuse à la voix pleine, intervenant en partie sur ses textes ainsi que sur des poésies du patrimoine, a donné la réplique au roi Shahryar, représenté par Fouad Ouamane qui, au delà de sa voix timbrée, a brillamment donné à son luth une âme de narrateur. Suite symphonique « Shéhérazade », célèbre pièce de Nicolaï Rimski Korsakov, dans ses quatre mouvements : La mer et le vaisseau de Sinbad, Le récit du prince Kalender, Le jeune prince et la jeune princesse ainsi que Fête à Baghdad, a concerné le deuxième volet du récital. En présence de la ministre de la Culture, les musiciens, brillants de technique et de dextérité, ont bien traduit leur professionnalisme académique, se livrant allégrement au gré des mélomanes dans une belle fusion de la parole et la mélodie qui n'a pas manqué de susciter la reconnaissance de l'assistance. Le public recueilli, relativement nombreux, a pu saisir des instants de pureté et voyager à travers un beau rêve durant lequel l'ensemble des musiciens et des choristes ont élevé le patrimoine culturel algérien au rang de l'universalité.