Les consommateurs n'auront aucun souci à se faire quant à la disponibilité des produits de large consommation, comme le pain et le lait, durant les deux jours de l'Aïd el Fitr, selon l'Union générale des commerçants et commerçants algériens (UGCAA). Seul hic : la distribution des fruits et légumes ne sera pas assurée. Au terme d'une réunion entre la direction du commerce et les représentants des commerçants et des consommateurs, il a été décidé que 16.000 commerces, dont 9.100 boulangeries, seront ouverts durant ces deux jours. A Alger, 400 boulangeries sont concernées. Selon le porte-parole de l'UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar, les listes ont déjà été établies. Les services de la wilaya sont tenus de communiquer les noms des commerçants ou d'afficher les listes dans les places publiques pour rassurer les citoyens. « Les APC doivent informer le consommateur sur les différentes dispositions prises en sa faveur, d'autant plus que les services concernés ont fait leur travail conformément à la réglementation notamment la loi 04-08 qui régit la permanence d'une activité commerciale pendant les fêtes religieuses », estime Boulenouar. De son avis, l'entrée en vigueur l'année dernière de cette loi, qui stipule le respect de la permanence durant les jours fériés pour assurer un approvisionnement régulier des citoyens en marchandises et produits de large consommation, s'est avérée fort satisfaisante. Elle a été respectée à hauteur de 95%. « Cette année la tendance sera à la hausse. Car au-delà de l'application de la loi, il y a des commerces qui ne figurent pas sur la liste établie par les services concernés mais qui travaillent, par fidélité à leur clientèle, durant l'Aïd », note-t-il. Toutefois le responsable tient à attirer l'attention des citoyens sur les risques d'une perturbation en matière d'approvisionnement en fruits et légumes. La permanence ne sera pas assurée au niveau des marchés de gros puisque les agriculteurs ne travailleront pas durant l'Aïd. Les mandataires l'ont déjà fait savoir. L'UGCAA souhaite la promulgation, d'ici l'année prochaine, d'une loi similaire, impliquant les services du commerce, de l'agriculture et la mobilisation des chambres froides pour instituer une permanence relative aux commerces de fruits et légumes. Reste que pour Boulenouar, il faut adapter l'offre à la demande. Selon lui, le consommateur algérien n'arrive toujours pas à acheter en fonction de ses besoins. « Il y a eu durant ce mois sacré, période propice à tous les excès alimentaires, un grand gaspillage en produits alimentaires », a-t-il regretté.