Boko Haram exporte sa stratégie de terreur au Cameroun, un pays que le Nigeria a longtemps accusé d'être une base-arrière de ce groupe terroriste. 15 personnes ont été tuées dimanche dans la localité de Kolofata par des militants présumés de Boko Haram, qui ont également enlevé une douzaine d'habitants dont l'épouse d'un vice-Premier ministre chargé des relations avec le Parlement, Amadou Ali. « La barbarie a franchi nos frontières », a déclaré dans un communiqué le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. Cette recrudescence des attaques serait-elle une première réponse au premier succès de l'armée qui a tué ou arrêté un nombre indéterminé d'islamistes dans les localités frontalières et condamné, pour la première fois en audience publique, quatorze membres de Boko Haram à des peines de prison ferme allant de 10 à 20 ans ?