Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a partagé, hier, sa préoccupation avec son homologue égyptien, Abdelfetah Sissi, ainsi qu'avec l'émir de l'Etat de Qatar, Temim Ben Hamed Al Thani, avec lesquels il s'est entretenu sur la situation de l'enclave palestinienne. « Ces entretiens ont permis aux trois dirigeants de partager leur profonde préoccupation et celle de leurs peuples et gouvernements respectifs devant l'agression israélienne contre la population civile palestinienne à Ghaza », a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l'Etat a évoqué avec ses interlocuteurs les voies et moyens d'une action commune arabe plus intense en vue d'influer sur l'attitude de la communauté internationale de sorte à rendre possible un arrêt urgent des hostilités israéliennes. Et, aussi, de voir comment organiser une solidarité agissante avec la population meurtrie prisonnière des bombardements continus d'Israël. C'est dans ce cadre que l'Algérie a décidé une aide financière urgente de 25 millions de dollars au profit de la Palestine, notamment de Ghaza. Pas seulement. Le pays observera aujourd'hui à 12h une minute de silence et 5 minutes d'interruption de travail sur tout le territoire national, en hommage aux victimes. L'observation de la minute de silence et des 5 minutes d'interruption des activités se fera à l'extérieur de l'ensemble des entreprises, institutions et autres organisations. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a rappelé que l'Algérie condamne avec fermeté les actes israéliens de violence contre la population. Et appelle les acteurs internationaux à assumer leurs responsabilités face à ces tueries. « L'Algérie continue de suivre de près les développements tragiques de la situation à Ghaza intervenus durant les jours marquant l'Aïd El Fitr El Moubarek qui ont vu se produire une escalade dans l'horreur et une augmentation sensible des martyrs palestiniens tombés victimes de l'agressivité israélienne », a déclaré à l'APS le chef de la diplomatie. Ce dernier a qualifié de terrorisme d'Etat les actes israéliens dirigés contre une population pourtant protégée par le droit humanitaire international. « L'Algérie, qui n'a pas cessé de contribuer à des consultations et à des activités tendant à la réalisation d'un cessez-le-feu dans des conditions sauvegardant les acquis du peuple palestinien et ouvrant la voie à la satisfaction de ses droits nationaux inaliénables, escompte une accélération et un aboutissement rapide des efforts actuellement déployés dans ce contexte », a affirmé Lamamra. Auparavant, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait réitéré à partir de Constantine le « soutien indéfectible » de l'Algérie à la cause palestinienne, mettant en exergue les efforts de la diplomatie algérienne pour mettre fin à l'agression. Il a précisé que l'Algérie ne ménage aucun effort pour arrêter l'agression sioniste contre Ghaza. « La position de l'Algérie est claire concernant Ghaza. L'Algérie a toujours fourni ses aides en tous genres à la Palestine bien avant les autres pays », avait affirmé Sellal. La solidarité algérienne s'est aussi illustrée dans les manifestations organisées par le Parti des travailleurs et l'UGTA ainsi que dans les aides du Croissant-Rouge algérien. Sourd aux appels de la communauté internationale, Israël poursuit avec une féroce détermination haineuse ses bombardements, tuant des enfants et des femmes et détruisant des maisons. Les cibles militaires supposées être visées ne sont qu'un alibi pour dissimuler une volonté d'anéantissement d'une population. Hier, au moins 54 Palestiniens ont été tués dans la bande de Ghaza où l'armée israélienne a accentué son offensive contre les civils. Le bilan s'aggrave pour atteindre plus de 1.280 Palestiniens tués et 7.170 blessés depuis le début de l'attaque. Parmi les 54 personnes tuées dans l'enclave palestinienne, 16 ont perdu la vie dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans une école de l'ONU, cible d'obus de chars, laquelle abritait des réfugiés fuyant les combats dans leurs habitations. Un acharnement devant lequel ne s'émeuvent pas les puissants de ce monde pourtant capables de faire pression pour faire cesser la belligérance. Et faire entendre raison à l'agresseur.