Les 13 membres du Comité palestinien du Mouvement des pays non-alignés, qui se sont réunis, hier, à Téhéran, ont exprimé leur soutien à l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de convoquer dans les prochains jours une « session urgente » de l'Assemblée générale des Nations unies en vue d'aboutir à une « cessation immédiate » de l'agression israélienne contre Ghaza. Dans un communiqué, le comité a indiqué que la convocation de cette session permettrait de mobiliser la communauté internationale. Durant les débats, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereski, qui a représenté l'Algérie, a présenté aux ministres des Affaires étrangères de Palestine, Qatar, Venezuela, Bangladesh, Soudan et d'Ouganda, les démarches diplomatiques engagées au niveau de New York (à l'ONU), pour « concrétiser » cette initiative visant la cessation des hostilités, la prise en charge immédiate de la grave crise humanitaire née de l'agression militaire israélienne contre la population civile et la reprise des négociations de paix. À l'ouverture de la réunion, le président iranien Hassan Rohani a dénoncé « l'inaction des instances internationales et en particulier du Conseil de sécurité pour empêcher les crimes contre l'humanité du régime sioniste », fustigé la « complicité des Etats-Unis et de certains autres pays membres du Conseil de sécurité » avec Israël et appelé à une mobilisation internationale pour « arrêter les crimes de guerre » israéliens. Selon le texte de la déclaration finale, les participants à la réunion ont demandé « l'arrêt immédiat et sans condition de l'agression israélienne, un cessez-le-feu sur la base de la proposition égyptienne (...), la fin du blocus de Ghaza et l'ouverture de tous les passages à la frontière pour l'envoi d'aide humanitaire ». Mercredi, le président Bouteflika a examiné avec ses homologues d'Egypte et du Qatar, les voies et moyens d'une action arabe commune « plus intense » en vue d'amener la communauté internationale à obtenir un arrêt urgent de l'agression israélienne. L'Egypte, pays ayant déjà proposé une initiative refusée par le mouvement palestinien Hamas, a apporté, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, son soutien « total » à l'initiative algérienne. Dans un entretien téléphonique avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, Choukri a réitéré la « disponibilité » de son pays à poursuivre la coordination avec l'Algérie pour « mettre fin à l'agression israélienne contre Ghaza ».