L'une des causes principales : le téléphone portable. Celui-ci est un véritable vecteur de germes comme les saprophytes commensaux (germes de la peau) ou mêmes pathogènes. C'est ce qui a été révélé à la faveur de prélèvements effectués au niveau de plusieurs services de l'EPH de Birtraria sur le personnel soignant ainsi que des patients sur une période de 05 mois. En plus des germes commensaux qui vivent sur la peau, il a été découvert sur les portables la présence de salmonella. C'est l'un des microorganismes pathogènes pouvant provoquer des septicémies. « Le résultat de ces prélèvements a mis à nu la mauvaise hygiène des mains », souligne le Dr. Oussadou. Pour déclarer la guerre à ces bactéries les participants à la deuxième journée des infections nosocomiales et d'hygiène hospitalière, ont proposé hier, la désinfection du téléphone portable. De son côté le Pr Moussa Achir, chef de service de pédiatrie à Birtraria et président du Conseil Médical, a souligné le nombre important des maladies nosocomiales sur le plan des statistiques. « Bien qu'il n'existe aucun chiffre précis sur les maladies nosocomiales, le nombre de patients qui contractent ces maladies pose un problème de santé publique », a t-il expliqué. « D'où la nécessité de prendre des mesures d'asepsie, d'hygiène collective, et de mettre en place un matériel adapté et un système clos dans les hôpitaux », a-t-il expliqué. Toutefois, a-t-il ajouté, les maladies nosocomiales ne sont pas évitables dans la mesure où les germes sont présents partout et non seulement, ils augmentent mais résistent de plus en plus aux antibiotiques. A cet effet, le Pr Achir recommande une utilisation adéquate et rationnelle des antibiotiques pour mieux lutter contre les maladies nosocomiales et empêcher ces bactéries de développer des souches plus résistantes.