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Eaux minérales et boissons gazeuses : Existe-t-il un contrôle en Algérie ?
Publié dans El Watan le 08 - 08 - 2010

La majorité des boissons proposées sur le marché national ne sont pas conformes aux normes et peuvent ainsi causer des maladies dangereuses, répond un médecin bactériologiste que nous avons interrogé au Salon international des eaux, organisé à Oran.
Par Yahia Dellaoui (*)
L'eau est indispensable à la nutrition et à la santé publiques en Algérie et presque toutes les branches de l'économie en dépendent. Or, l'eau contaminée est responsable de 80% de toutes les maladies et plus des 3/4 de la population rurale ne disposent pas d'eau salubre et potable. C'est ainsi que dans une étude scientifique récente, l'on présente le problème de l'eau en Algérie. Cette étude classe pour le besoin de ses enquêtes les indices de la qualité de l'eau en 3 catégories. Une première catégorie comprend 13 indices de qualité de base, représentant les paramètres considérés comme importants pour une évaluation générale de la qualité de l'eau. Citons parmi ces paramètres, la température, le pH, la D.B.O, la conductivité, l'oxygène dissout, les chlorures, les solides en suspension et les coliformes fécaux. Une deuxième catégorie comporte des déterminants d'importance mondiale comprenant des polluants durables et toxiques, tels que le cadmium, le mercure, le plomb et les composés organochlorés qui sont susceptibles d'être transportés sur de grandes distances et de s'accumuler dans l'organisme. Une troisième et dernière catégorie est composée de déterminants dont l'étude est facultative et qui revêtent tous un intérêt local. Ils sont au nombre de 37. On peut citer entre autres le carbone organique total, la DCO, les tensio-actifs non ioniques et anioniques, le chrome total, le chrome VI, l'arsenic, le bore, le sélénium, les cyanures, les phénols et les streptocoques fécaux. Le programme de l'OMS n'impose pas la détermination de tous les paramètres (60 environ au total) dans chacun des trois réservoirs hydriques naturels pris en considération, à savoir les cours d'eau, les lacs et les nappes aquifères.
Par exemple, la chlorophylle x ne doit être mesurée que dans les lacs, les matériaux en suspension dans les cours d'eau et les fluorures dans les aquifères. Cette classification met en relief les trois principaux types de contamination qui risquent de rendre une eau, dangereuse pour la consommation. Contamination microbienne, contamination chimique d'origine naturelle, contamination physico-chimique dûe aux activités humaines. Nous ne pouvons, dans le temps qui nous est imparti, étudier tous les détails. Nous n'étudierons donc que les aspects généraux essentiels : la contamination microbienne de l'eau. L'eau peut véhiculer n'importe quel germe de la microbiologie médicale (bactéries, virus et parasites mono ou pluricellulaires) ; il faut et il suffit simplement qu'un germe puisse vivre quelque temps dans l'eau, le temps de son transfert d'un hôte malade à un hôte sain. Ce sont les germes résistants ou possédant des formes de résistance appropriée tels que spores, kystes, œufs, qui seront véhiculés le plus longtemps, occasionnant une fréquence plus grande des infections qu'ils provoquent. La recherche systématique de tous les germes à caractère pathogène est une entreprise longue et difficile à cause, d'abord, du grand nombre de germes à rechercher de l'extrême dispersion ou dilution le plus souvent de ces germes dans l'eau souillée, du manque de milieux appropriés à mettre en œuvre pour une identification rapide de certains germes. C'est pour ces raisons qu'en dehors de circonstances spécifiques on a recours à des procédés indirects pour déceler une contamination microbienne dangereuse.
Comme les maladies les plus fréquemment transmises par l'eau sont celles provoquées par des germes ou des parasites entéro-pathogènes, on recherchera les germes d'accompagnement dans les selles, qui constituent la flore intestinale habituelle, assez résistants et infiniment plus nombreux. L'OMS préconise la recherche des coliformes fécaux plus spécifiques que les streptocoques fécaux qui possèdent certaines caractéristiques communes des streptocoques du groupe D, dont certains sont d'origine autre qu'humaine. Quant aux anaérobies sporités, ils ont perdu de leur intérêt, car ce sont des germes telluriques ubiquitaires qu'il n'est pas toujours aisé d'identifier avec précision. Lorsque des coliformes fécaux sont décelés, toutes les suppositions sont permises : l'eau peut contenir des germes entéro-pathogènes ou non. Selon qu'elle a été contaminée par un malade ou un porteur sain (ce qui revient au même) ou par un individu sain non porteur de germe qui n'a communiqué à l'eau que ses coliformes fécaux inoffensifs. Peut-on maintenant affirmer qu'une eau sans coliformes n'est pas contaminée ? On ne peut l'affirmer, car elle peut contenir des germes plus résistants pathogènes qui persistent après la disparition des germes fécaux ; elle peut avoir été souillée par d'autres déjections que fécales (expectoration, urines, pus, etc.) qui ne contiennent pas de germes fécaux, mais qui peuvent être bourrées de bactéries ou de parasites pathogènes.
Cela montre quelles sont les limites de confiance et la fiabilité relative de la colimétrie des eaux devenue un contrôle bactériologique routinier pour la surveillance de l'eau. Cela explique également la nécessité d'un traitement systématique pour l'aseptisation des eaux de boisson que la recherche des germes fécaux soit positive ou non. A la limite et en toute logique, on peut s'interroger sur l'utilité d'une telle recherche, en dehors des enquêtes statistiques de pollution. Pour l'aseptisation des eaux, il existe maintenant diverses méthodes physiques, tels que l'ultrafiltration, le rayonnement UV ou gamma, mais elles ne sont pas encore mises en œuvre, à ma connaissance, aussi bien dans nos pays que dans beaucoup de pays avancés. Le procédé le plus répandu, car le moins onéreux, est malheureusement le plus archaïque, le plus désagréable et qui présente la toxicité la plus sensible. Il a recours aux propriétés antiseptiques des hypochlorites alcalins (principe actif des solutions de Labarraque et de Dakin). Ce procédé utilisé pour la 1re fois aux E.U., amélioré ensuite en 1916 par l'Américain Bunau Varila n'a pas varié depuis. Il suscite quelques remarques : pour obtenir un effet antiseptique foudroyant pour tous les germes, il faut une concentration d'hypochlorite voisine de celle du Dakin. Ce n'est pas possible pour des raisons évidentes. On se contentera alors de maintenir un léger excès de chlore actif, de l'ordre d'une fraction de mg par litre, de manière à ne pas trop altérer le goût de l'eau et à ne pas trop abîmer la muqueuse gastrique. Le temps de contact nécessaire pour détruire la plupart des germes pathogènes peut être plus ou moins long. Selon le pH de l'eau et la température.
En effet, le potentiel d'oxydation de l'hypochlorite varie avec le pH de 1,63 U en milieu acide à 0,88 V en milieu neutre. Comme le pouvoir antiseptique suit le pouvoir oxydant, il en résultera selon le pH des temps plus ou moins longs selon les lots d'eau à traiter pour obtenir cette stérilisation. A ces faibles concentrations d'hypochlorite, des germes sous certaines formes peuvent ne pas être affectés, c'est le cas des kystes et œufs de parasites et de germes à enveloppe, à membrane renforcée tels que certains virus, les mycobactéries etc. L'action du chlore sur les matières organiques, en solution dans l'eau, aboutit à la formation d'organochlorés, derine, appartenant à la catégorie II de la classification de l'OMS, composés polluant à effet durable, cumulatif et toxique. Enfin, il faut citer le procédé d'aseptisation le plus simple, le plus ancien et très efficace surtout en période de risque, pendant une épidémie : c'est l'ébullition prolongée de l'eau, qui coagule les protéines, c'est-à-dire qui provoque la mort des microbes par cuisson. Il dénature le goût de l'eau, mais il l'adoucit par précipitation du carburant de calcium. Il suffit après refroidissement de l'agiter pour lui restituer son oxygène dissout. Voyons maintenant les contaminations chimiques intestinales d'origine naturelle : ce sont principalement des éléments chimiques minéraux empruntés par l'eau à l'environnement géologique. Ils font partie, jusqu'à une certaine concentration, de la composition des eaux potables, et, selon leur nature et leur concentration, quelques-uns ont une action sinaïtique sur l'organisme. L'eau potable leur doit son goût agréable et sa digestibilité. Enumérons les rapidement : Na+ et K+ éléments constitutifs de l'organisme. Une eau qui contient du sodium étanche mieux la soif que celle qui n'en contient pas. Les alcalino-téneux Ca++ et MS++. Lorsqu'ils sont en excès, ils font partie des éléments qui communiquent à l'eau de la dureté. L'excès de magnésium, dans certaines eaux minérales, communique à l'eau une saveur amère et la rend laxative. L'absence complète de calcium, exemples : une eau permutée de l'acquifère en terrain granitique favoriserait d'après des chercheurs, la fréquence des maladies cardio-vasculaires. Le fer est apporté, quant à lui, par le contact de l'eau soit avec des minerais d'oxyde ferrique soit par la rouille qui se forme dans les canalisations contenant du fer. Ces eaux, qui en contiennent, se troublent au repos par formation de flacon d'hydrate ferrique. Cet élément est bénéfique pour l'organisme, malgré l'hétérogénéité et le goût métallique qu'il communique à l'eau. L'ion phosphate à concentration raisonnable est un élément bénéfique, mais à condition aussi qu'il provienne de l'environnement géologique et non pas des phosphates toujours impurs ajoutés au sol, comme amendement ou d'une pollution par les lessives ménagères aux polyphosphates.
L'ion fluorure bénéfique jusqu'à une concentration limite, au-delà de laquelle il devient nocif. Il est dans l'eau sous forme d'ion fluorure associé aux alcalins terreux, et sous forme de complexe héxafluorosilicate, ce dernier est moins soluble. La solubilité maximum du fluorure de calcium dans l'eau est de 15 mg/l : l'effet nocif de cet élément commence à se manifester au-delà de 1 mg/l. Deux oligo éléments utiles peuvent se trouver dans l'eau naturelle : - l'iode dont l'absence complète coïncide souvent avec une fréquence plus sensible des goitres, - le manganèse qui à l'état de traces peut être considéré comme un oligo-élément utile, il entre dans la constitution d'enzymes du corps humain. A concentration sensible, il devient toxique. Un constituant neutre est l'oxygène dissout, c'est un paramètre de la qualité chimique et aganoleptique de l'eau. Son absence peut traduire une activité bactérienne anormale dans une eau qui en est dépourvue. Eléments dus aux canalisations : Les canalisations en cuivre ou en fer galvanisé et en plomb peuvent céder leurs éléments à l'eau, généralement à l'état de traces. Le cuivre et le zinc ne sont pas nocifs dans ce cas. Le cuivre est utile à l'érythropoïèse et le zinc entre dans la constitution d'enzymes, de l'organisme. (à suivre)
(*)Service de thérapeutique. Faculté de médecine d'Oran


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