Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a affirmé, hier, que l'objectif des rapports rédigés annuellement par l'instance qu'il dirige sur la situation des droits de l'Homme en Algérie était l'amélioration de la situation et la formulation de propositions en vue d'édifier un Etat de droit. Le rapport de la Commission sur la situation des droits de l'Homme en 2013, qui a fait l'objet de critiques par certaines parties, « n'était ni un rapport de complaisance ni un règlement de comptes mais une tentative d'améliorer la situation et de promouvoir les prestations dans différents domaines », a indiqué Me Ksentini qui était l'invité du forum du quotidien DKnews. Il a précisé que le rapport remis en avril dernier à la présidence de la République était important dans le sens où il « relevait les lacunes et problèmes auxquels faisait face le citoyen notamment au niveau de l'administration ». Il a souligné, à ce propos, les problèmes que rencontre le citoyen dans le secteur de la justice dont le niveau connaît, selon lui, une « dégradation grave en raison des pratiques administratives », rappelant qu'entre autres missions de l'administration qui « connaît des dépassements importants et continus », figuraient « le respect du citoyen algérien et la protection de ses droits et biens ». Le président de la CNCPPDH a appelé à la révision de la durée de la détention préventive, qualifiant d'« inadmissible le fait de détenir des personnes impliquées dans des affaires pendant une longue durée sans procès ». Concernant les déclarations qui lui ont été attribuées sur l'affaire d'Abdelmoumène Khalifa et l'éventualité d'une liberté provisoire, il a déclaré « n'avoir fait aucune déclaration à ce sujet ».