Les neuf plages de la wilaya de Tlemcen autorisées cette année à la baignade sont prises d'assaut depuis le début de l'été. Le site Marsa Ben M'hidi reste la destination privilégiée pour des millions d'estivants, venant de toutes les wilayas du pays et de l'étranger profiter des bienfaits du site : du sable fin, des montagnes peuplées de forêts et un port de plaisance. Il est 17h. Marsa Ben M'hidi, située à quelques mètres de la station balnéaire marocaine de Saïdia, grouille de monde, en cette fin de journée. Christelle, une Française venue sur invitation de ses amis, ne semble pas perdue. « D'habitude, je passe mes vacances au Maroc et en Tunisie, cette année, j'ai fait le choix de l'Algérie et je ne l'ai pas regretté. Les Algériens sont très accueillants. Je le dis, vous avez un beau pays, riche en potentiel touristique, mais il faut juste améliorer les prestations de services, notamment dans la restauration », note-t-elle. La plage de Marsa Ben M'hidi reçoit chaque année entre six et sept millions d'estivants, selon les chiffres de la Direction du tourisme de la wilaya. Elle reste l'endroit le plus prisé par les estivants, notamment les hauts cadres de l'Etat, à l'exemple du ministre d'Etat, conseiller du président de la république, Abdelaziz Belkhadem. Les estivants qui fréquentent chaque année cette plage affirment qu'ils ont eu un vrai coup de foudre pour ce lieu fascinant. Sur le plan sécuritaire, un dispositif important et apparent a été mis en place. Une première : des éléments des Groupements des gardes-frontières (GGF) ont été déployés sur cette plage. La raison ? Marsa Ben-M'hidi est une zone frontalière avec le Maroc. « Dans le cadre du plan Delphine, nous avons mobilisé des unités de la sécurité routière et la Sscurité publique. Des GGF sont également mobilisés dans le cadre de la sécurisation du territoire afin de déjouer toute tentative criminelle », précise le chef de compagnie de la Gendarmerie nationale de Ghazaouet, le commandant Belhout. Un dispositif qui ne semble nullement déranger les estivants qui ont estimé que la sécurité est assurée. De même pour les plages limitrophes de M'sirda 1 et 2 et Aïn Adjroud, qui attirent aussi de nombreux vacanciers. D'ailleurs, elles grouillaient encore de monde à 19h30. Des familles ont installé leurs tentes au niveau des espaces menant vers ces plages, profitant de la présence des éléments de la Gendarmerie nationale. Le chef du poste de surveillance, au niveau de la plage d'Aïn Adjroud, a affirmé la mobilisation des gendarmes d'une façon permanente. « Le poste est composé de 15 éléments de la brigade territoriale avec un renfort des autres wilayas. Un dispositif supplémentaire, composé des brigades et des sections de la sécurité routière, a été également déployé pour sécuriser la saison estivale », signale le chef de brigade. Nouvelles mesures de la GN pour sécuriser la saison estivale Pour le responsable de la communication au commandement de la GN, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, cette mobilisation a porté ses fruits. Selon lui, aucune plainte n'a été enregistrée depuis le début de la saison estivale. « Cette année, on a procédé à la mobilisation des cellules de protection du patrimoine culturel à travers les wilayas côtières, vu l'afflux des estivants sur les sites touristiques, notamment dans la wilaya de Tlemcen qui a enregistré la réhabilitation et la restauration de plusieurs sites culturels. La présence des gendarmes spécialisés dans la protection du patrimoine est préventive et dissuasive. Elle permettra de déjouer toute tentative de pillage ou destruction », précise l'officier supérieur. Et dans le cadre du dispositif sécuritaire de la saison estivale, la GN a pris de nouvelles mesures basées sur l'occupation du terrain, dont l'installation de cinq points de contrôle au niveau de tous les axes routiers menant aux plages de Tlemcen. Pour cela, elle a mobilisé « Ces barrages permettront l'organisation de la circulation, l'identification des personnes et l'orientation, mais aussi la lutte contre la contrebande et le trafic de carburant et le narcotrafic, vu que la route menant vers les plages de Ghazaouet passe par les villes de Boukanoun, Sidi Boussaid, connues comme régions de transit de la contrebande vers les frontières marocaines », relève le responsable de la Communication.