L'Union africaine (UA) a fait siennes l'initiative et la doctrine algériennes qui établissent, dans la région du Sahel, un « lien étroit » entre la stabilité et le développement. Dans un document sur la stratégie de l'Union africaine pour le Sahel, publié à l'issue de sa 449e session, le Conseil de sécurité et paix (CPS) a qualifié de « prioritaires » le soutien à la collaboration entre les pays de la région, notamment de l'Algérie qui a un rôle « primordial » dans la stabilisation du Sahel sur des projets d'infrastructures et de développement, l'insertion socioéconomique des jeunes et des femmes, le développement agricole et pastoral et le soutien à la résilience des populations. A cet égard, le document préconise de faire l'inventaire des projets de développement dans la région et faciliter leur mise en œuvre, d'entreprendre des travaux de réflexion sur les opportunités de coopération régionale en matière de développement d'infrastructures communes et faire un état des lieux dans ce domaine. Le CPS a également recommandé de mener des consultations auprès des pays de la région pour « leur faire comprendre les opportunités de coopération régionale qui existent et les encourager à en profiter pour monter des projets d'infrastructures communs ». Il appelle, en outre, à « contribuer aux travaux de réflexion et d'analyse sur les opportunités d'insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes dans les pays du Sahel, de promouvoir les programmes de service civique d'action au développement dans ces pays et aider à mobiliser les fonds pour les financer, notamment les écoles de métier et le développement de l'artisanat ». La stratégie plaide aussi pour la mise en œuvre effective de l'initiative de « grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel » de 2007 visant à lutter contre les impacts sociaux, économiques et environnementaux de la désertification dans la région pour des actions en vue de soutenir la promotion et la modernisation de l'élevage.