Alger continue sa médiation pour qu'une solution durable et inclusive soit trouvée entre les parties maliennes. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères indique que le lancement des négociations inter-maliennes «substantielles», dans le cadre du processus d'Alger est fixé au 1er septembre prochain à Alger. «Dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route signée le 24 juillet dernier à Alger et à l'issue de consultations appropriées avec les parties maliennes ayant participé à la phase initiale du dialogue inter-malien inclusif du17 au 24 juillet, l'Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation, a fixé la date du lancement des négociations inter-maliennes substantielles, dans le cadre du Processus d'Alger, au 1er septembre dans la capitale algérienne», a précisé la même source. Cette décision «répond au souci de réunir au bénéfice de la prochaine étape des négociations entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du nord du Mali l'ensemble des conditions susceptibles de favoriser leur tenue dans un climat serein et constructif, a été prise à la demande de parties maliennes qui ont souhaité disposer de temps suffisant pour la consolidation et le parachèvement de leurs consultations et préparations». Toutes les parties maliennes concernées ainsi que les différentes composantes de l'équipe de médiation sont «dûment» informées de la date qui vient d'être fixée sur la base de «considérations strictement techniques» et dans l'objectif de «promouvoir un déroulement harmonieux et un aboutissement heureux du processus», est-il expliqué. Par ailleurs, l'Union africaine (UA) a fait siennes l'initiative et la doctrine algériennes qui établissent, dans la région du Sahel, un «lien étroit» entre la stabilité et le développement. Dans un document sur la stratégie de l'Union africaine pour le Sahel, publié à l'issue de sa 449e session, le Conseil de sécurité et paix (CPS) a qualifié, de «prioritaires» le soutien à la collaboration entre les pays de la région, notamment de l'Algérie qui a un rôle «primordial» dans la stabilisation du Sahel, sur des projets d'infrastructures et de développement, l'insertion socioéconomique des jeunes et des femmes, le développement agricole et pastoral et le soutien à la résilience des populations. A cet égard, le document préconise de faire l'inventaire des projets de développement dans la région et faciliter leur mise en œuvre, d'entreprendre des travaux de réflexion sur les opportunités de coopération régionale en matière de développement d'infrastructures communes et faire un état des lieux dans ce domaine. Le CPS a également recommandé de mener des consultations auprès des pays de la région pour «leur faire comprendre les opportunités de coopération régionale qui existent et les encourager à en profiter pour monter des projets d'infrastructures communs». Il appelle, en outre, à «contribuer aux travaux de réflexion et d'analyse sur les opportunités d'insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes dans les pays du Sahel, de promouvoir les programmes de service civique d'action au développement (Scad) dans ces pays et aider à mobiliser les fonds pour les financer, notamment les écoles de métier et le développement de l'artisanat». C'est dans cette optique que l'Algérie a entrepris une démarche, accordant la priorité à la stabilité et au développement du Sahel. Cette action vise à donner une impulsion aux relations bilatérales dans les différents domaines, consolider la concertation politique et renforcer la convergence de vues sur les enjeux et les défis auxquels fait face la région en termes de sécurité, de stabilité et de développement. L'initiative de l'Algérie dans la région, rappelle-t-on, a pour objectif d'amener la région à assumer ses responsabilités, à définir les actions devant être accomplies par ses partenaires et à limiter l'ingérence étrangère dans les affaires internes de la région. K. B./APS