Véritable star mondiale, le chanteur de jazz, Alex Tassel a dernièrement donné un spectacle à Alger, à l'initiative du CCF (centre culturel français d'Alger). Quand on rencontre une personnalité telle qu'Alex Tassel, on est en droit d'être impressionné. Encensé par la presse et le public, il a chanté avec nombre de formations prestigieuses. Le lendemain, il a été en concert à Bruxelles pour une prestation à coup sûr enchanteresse. Nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec une star au talent unique… Pour votre première visite à Alger, comment avez-vous trouvé l'accueil ? En effet, c'est la première fois que je visite Alger. C'est un beau pays. Seulement, je n'ai pas eu le temps de le visiter. Je suis très touché par le remarquable accueil qui nous a été réservé. C'est formidable. Maîtrisez-vous quelques notions musicales algériennes ? Malencontreusement non. Je suis un musicien ouvert à l'apprentissage de tous les styles de musique. Toutefois, je suis assoiffé de m'initier à cette grande et riche culture. A quelle école de jazz vous rattachez-vous ? Difficile de répondre mais je me suis imprégné de différentes écoles de jazz que ce soit de France ou d'ailleurs. Quel lieu symbolise le jazz pour vous ? D'emblée, New York. Bien que le jazz soit né à la Nouvelle Orléans, puis exporté à Chicago mais c'est à New York qu'il s'épanouit. Cependant, il y a des clubs à Paris qui s'intéressent à ce genre musical. Alors, le jazz connaît un engouement en France ? En ce moment, le champ de la musique jazz se réduit en France et même en Europe. Il y a moins de manifestations et d'événements culturels qui accordent de l'intérêt à ce genre de musique. La raison est que ce genre de musique est considéré comme étant une musique désuète, dépassée et surtout peu lucrative. Que suggérez-vous pour parer à cela ? L'idéal serait de fusionner le jazz à d'autres formes d'art afin de se rapprocher de son public. On souhaiterait, également que les institutions culturelles insèrent dans leur programme annuel des concerts et des spectacles de jazz. Tous les concerts et tournées, vous laissent-ils le temps de travailler sur de nouveaux morceaux ? Il est vrai que nous passons les trois quarts de notre temps à travailler. Mais il faudrait savoir qu'il y a actuellement moins de concert en raison, probablement de la crise du disque. Je bénéficie donc de mon temps pour enregistrer d'autres morceaux. Peut-on vivre du jazz en France ? Pour ma part, je vis d'une manière convenable mon art. Je ne m'en plains pas. J'ai débuté très jeune dans le domaine de la musique. Puis au fil des temps, j'ai découvert le jazz et j'en suis tombé amoureux. Vous êtes de formation classique, pourquoi cette déviation vers le jazz ? J'ai fais mes débuts dans la musique classique. Puis, j'ai rejoins le monde du jazz et j'ai appris à jouer de la trompette en autodidacte. J'ai évolué dans ce monde grâce à une série de rencontres avec des professionnels à l'exemple du trompettiste Eric Le Lann, et en écoutant des disques de Chet Baker où encore de Miles Davis. Peut-on connaître vos futures créations ? Je vais animer durant une semaine une série de spectacle à Bruxelles. Puis, nous sommes programmés pour un autre concert en février au centre culturel français d'Alger. Nous organiserons, aux côtés du comédien Jacques Gamblin un spectacle de théâtre. Je prépare la sortie d'un album éléctro jazz avec DJ Kam. Cet opus dont la sortie est prévue l'an prochain, s'intitule « Nine in Commun ».