«Le chant lyrique est programmé régulièrement chaque mois comme le jazz ou la musique du monde», c'est ce qu'a indiqué le directeur du Centre culturel français (CCF) à l'issue du récital de la soprano Mari Kobayashi, accompagnée avec talent au piano par Fuminori Tanada sous l'intitulé de «Que le spectacle commence» qui s'est déroulé lundi dernier au soir au CCF. Pour cette soirée, les auditeurs présents n'ont pas eu à écouter le chant classique d'opéra à la fois solennel, de longue durée et demandant une grande concentration. Cet auditoire a eu droit à un chant classique plus accessible, à la fois léger et court. C'était dans le genre d'un spectacle donné par un chanteur à la mode, interprétant son répertoire, titre après titre. Cependant ici, il y a absence de micro et d'amplification. Ne peuvent compter dans ce tour de chant que la justesse et la précision de la voix où chaque nuance est saisie dans sa plénitude. Pour les amateurs des belles voix, les auditeurs de cette soirée au CCF ont vraiment été comblés. Ils ont pu apprécier et admirer en la personne de Mari Kobayashi le talent rare d'une artiste de valeur. Ils ont écouté avec une grande concentration une voix qui s'est formée et perfectionnée sur des dizaines années d‘expériences et de passages sur scène. Mari Kobayashi, durant ces années a interprété l'éventail de tous les genres du chant d'opéra, prêtant sa voix ainsi aux œuvres de grands compositeurs. Pour cette soirée au CCF, elle a choisi un programme de chants courts, puisés dans la comédie musicale de portée universelle ainsi que dans le patrimoine culturel populaire. Ce programme a voulu être un espace d'évasion et de nostalgie. Pour mettre les auditeurs dans cette ambiance, Mari Kobayashi leur a offert comme première pièce musicale l'air célèbre de, « New York, New York ». Elle a poursuivi dans ce climat avec une composition de Georges Gershwin. Cette voix d'opéra est restée sur ce ton avec les pièces qui ont fait le tour du monde, puisées dans la comédie musicale « West side story ». Elle a enchaîné et intercalé des compositions et des poèmes en français et en espagnol de Maurice Ravel et de Carlos Guastavino. Avec la variété et la densité de ces œuvres, l'auditeur a pu mesurer les richesses et les grandes capacités vocales de cette talentueuse interprète. Ella a été excellemment accompagnée au piano par Fuminori Tanada. Discret, effacé, mais sachant en musicien avisé donner toute la valeur et l'harmonie à la voix sur la scène, il a personnifié l'image de l'accord parfait entre cette voix et la musique. Le public a été ravi. Il a eu droit en guise de remerciements et de réponse à la chaleur de l'accueil, à l'interprétation d'un chant supplémentaire, non programmé. Nombreux parmi les spectateurs figuraient des membres de la communauté japonaise en Algérie. On citera quelques noms, MM. Mitsuhide Fusegi, Kenzo Terada, Horikawa Ikuo. Le chant lyrique a été une occasion de resserrer les liens d'amitié avec les peuples.