Il a annoncé les grandes lignes d'un programme riche. C'est « Adhouaa » (lumière) qui donnera le coup d'envoi du festival. Cette pièce, née d'une idée d'Amel Menghid et mise en scène par Abdelkrim Beriber et Yacine Zaïdi, s'inspire des œuvres du défunt Mohamed Benguettaf. « De retour au monde des vivants, l'illustre dramaturge interroge la scène où il a effectué son parcours avec ses compagnons de route qui, eux aussi, ne font plus partie de ce monde. » C'est ainsi qu'est présentée l'œuvre. La 9e édition du Festival de théâtre professionnel sera dominée par la figure de l'ex-directeur du TNA qui avait ressuscité l'évènement. Le 1er septembre sera d'ailleurs consacré à un hommage qui se déroulera à l'hôtel Safir. Il s'agit d'une journée d'étude qui s'articulera principalement autour de « Fatma », l'une des ses principales œuvres. Plusieurs chercheurs universitaires et spécialistes du théâtre (Waciny Laradj, Boualem Ramdani, Ibrahim Nouel ...) se pencheront sur cette œuvre sous un angle critique et objectif. Un second colloque, dirigé par l'écrivain Mustapha Fassi, abordera la « terminologie critique et le discours théâtral ». Enfin, un hommage sera réservé à Omar Bouchemoukha, mort en 2013 à Annaba. Il est l'auteur de cinq romans édités au Liban et fut un acteur de la vie culturelle. Selon le directeur du TNA, Yahiaoui, 17 spectacles seront en compétition officielle pour décrocher un des douze prix, notamment le grand prix du meilleur spectacle, celui du meilleur texte et le prix du jury. Le jury, composé de sept membres, est présidé par Saïd Benslama , un homme qui a eu à diriger le TNA dans les années 80. Parmi les œuvres en compétition, nous citerons, entre autres, « El Aarda » (l'invitation) du Théâtre régional de Constantine, une nouvelle adaptation du « Cadavre encerclé » de Kateb Yacine du Théâtre régional de Bejaïa et Leilat Ghadab El Aliha (la nuit de la colère des dieux) du Théâtre régional de Batna. Par ailleurs, neuf pièces produites, surtout par des coopératives et des associations, notamment de villes du Sud comme Adrar, Tamanrasset et Laghouat, seront hors compétition. Pour la participation étrangère, l'Egypte sera à l'honneur avec « Les rituels de la mort et de la vie », production du ministère de la Culture égyptien de la troupe « Masrah Taliaâh ». Au cours de cette manifestation culturelle, 12 activités de proximité se tiendront également au niveau de la rue Mohamed-Touri, à proximité du siège du TNA. Pour sa part, Hamid Allaoui, coordinateur général du Festival national de théâtre professionnel, a affirmé que « l'objectif est de développer le festival et de répandre la voix du théâtre ». Par ailleurs, des après-midi littéraires et de lecture de poèmes sont prévus. « Tous ces espaces seront ouverts au public en plus d'un autre espace dédié et consacré à la vente de livres sur le théâtre et la littérature. » Il est à noter que les représentations sont prévues quotidiennement à 15 et 20 h au niveau de la salle Mustapha-Kateb au TNA. La salle El Mougar est réservée aux spectacles hors compétition et la salle Hadj-Omar au programme littéraire.