L'affluence vers cette station balnéaire s'est accentuée après qu'elle ait obtenue, pendant plusieurs années, la première place au concours de la plus belle plage, initié par la wilaya en collaboration avec l'APW et la direction du tourisme dans le cadre du programme de la saison estivale visant à inciter les communes côtières à offrir les meilleures conditions de repos et de tourisme balnéaire. Madagh, surplombée de monts offrant un paysage féerique, est devenue la destination la plus attractive dans la wilaya. S'étendant sur 600 mètres linéaires, soit sur un site écologique réparti géographiquement entre les wilayas d'Oran à Ain Témouchent, cette plage se distingue par son fin sable d'or et la propreté de ses eaux, souligne un membre d'une association de protection de l'environnement. En contrebas d'une montagne verdâtre et d'une forêt attractive offrant aux familles et à leurs enfants des moyens de loisirs et de divertissement dont des randonnées à dos de chevaux ou en calèches. En se rendant à cette station balnéaire, l'estivant est fasciné par la beauté de Dame nature, avant d'être invité à l'entrée par une exposition de produits artisanaux. En plus des monts et de la forêt environnants, la plage de Madagh abrite des sites archéologiques remontant à l'ère phénicienne, indique le responsable de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels d'Oran. L'homme préhistorique avait taillé dans les rochers des montagnes verdâtres trois grottes, nonobstant des vestiges dont un cimetière remontant à l'ère mérinide, les mausolées du saint patron Sidi Boulanouar et Lalla Khadra, fait remarquer M. Ourabah Massinissa soulignant que « ces sites nécessitent d'être mis en exergue par les autorités de la wilaya pour imprégner une dimension de pôle touristique à la plage de Madagh, très fréquentée par les estivants ». La région Madagh, où l'histoire se mêle avec l'air marin et l'air pur de la montagne et de la forêt verdoyante et où les conditions de repos et de sécurité sont disponibles, enregistre quotidiennement un grand flux d'estivants locaux et des wilayas de l'intérieur du pays, notamment Sidi Bel-Abbès, Relizane, Tiaret, Mascara et d'Aïn Témouchent, selon le président d'APC d'Aïn El Kerma, qui indique que la partie « Madagh 2 » est fermée pour travaux de réalisation d'un abri de pêche. Cette affluence est le fruit d'une bonne préparation de la saison estivale et des mesures prises pour combler certains déficits relevés ces dernières années, dont la dotation en douches, souligne M. Zidane Houari. Un pôle touristique Des estivants sont unanimes à dire que Madagh est une plage pour familles par excellence en comparaison avec d'autres plages du littoral oranais qui offrent, toutefois, les conditions nécessaires de repos, de sécurité, de surveillance et de transport. Mieux encore, pour la première fois, cette plage a été dotée de l'éclairage public grâce à l'acquisition de deux transformateurs électriques de 60 kilovolts chacun, fait remarquer le P/APC d'Aïn El Kerma. Pour veiller au repos et à la sécurité des estivants, deux postes de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile ont été équipés En outre, la réception d'un chemin vicinal de 7 km reliant la commune d'Amria (Ain Témouchent) à Aïn El Kerma, à travers le village de Sidi Bakhti, permettra d'attirer davantage d'estivants vers la plage de Madagh, surtout de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, en plus du chemin reliant la commune de Boutlélis et le village précité sur 12 km. D'autre part, la forte affluence sur cette plage a contribué à l'emploi de plus de 60 jeunes saisonniers et à renflouer les caisses de la commune d'Aïn El Kerma, considérée comme l'une des plus pauvres. Des rentrées de plus de 3 millions DA ont été enregistrées cette saison, révèle le maire, soulignant qu'une telle recette n'a pas été réalisée « depuis belle lurette ». Ces rentrées proviennent de la location des parkings pour voitures, de locaux et de solariums dans le cadre de la concession selon la loi en vigueur, opérations supervisées par la direction du tourisme. Lors d'une virée dans cette plage, des estivants affirment que le prix de location de parasols est à la portée des familles. Ceux qui ne louent pas de parasols se voient contraints de s'installer derrière les rangs cédés en concession. D'autre part, les atouts dont dispose la plage de Madagh lui valent un statut de pôle touristique par excellence, voire une attraction d'investisseurs du pays et étrangers qui, fascinés par sa situation géographique et la beauté de son site, sont intéressés pour concrétiser des projets, notamment d'hôtels et de villages touristiques. L'APC d'Aïn El Kerma œuvre, dans ce sens, à orienter les investisseurs intéressés par ce genre de projets touristiques . Au sujet de l'aménagement de zones d'expansion touristique (ZET) piloté par la direction du tourisme de la wilaya d'Oran, M. Zidane souligne que « nous voulons une bonne planification d'exploitation de cette plage afin de préserver son aspect qui est à l'origine du grand flux des estivants ». Pour promouvoir cette région en pôle touristique, l'autorité communale compte présenter une demande pour concrétiser un projet d'aménagement de « Madagh zéro » qui se trouve à l'entrée de « Madagh 1 ». Ce projet permettra l'extension de la bande côtière de la même longueur que « Madagh 1 » pour que son littoral s'étende sur 1.200 mètres linéaires. Elle vise également l'aménagement d'accès menant à la plage Madagh après la présentation de la première phase du plan directeur d'aménagement urbain (PDAU) de la commune d'Aïn El Kerma. Par ailleurs, l'APC réfléchit en collaboration avec la direction du tourisme et des services compétents sur les voies et moyens permettant de concrétiser certains projets dont celui de création d'un camp d'été dans cette zone aux normes en vigueur pour empêcher la pollution provenant des eaux usées.