La majorité des élus de l'Assemblée populaire de wilaya de Mila a décidé de geler ses activités pour réclamer la démission du président de cette instance, a-t-on constaté, jeudi dernier, à l'ouverture de la session exceptionnelle consacrée au budget primitif. Immédiatement après l'ouverture de la session, un élu a lu une motion annonçant que 41 des 43 membres de l'APW issus des partis RND, FLN et Ahd 54 boycottent les travaux de l'Assemblée et gèlent leurs activités au motif, selon eux, qu'il est « impossible de continuer à travailler avec l'actuel président ». Les élus appellent, dans leur motion, à permettre à l'APW « d'exercer pleinement ses prérogatives légales et son rôle de prise en charge des préoccupations des citoyens ». Les élus se sont ensuite retirés de la salle. Prenant la parole, le président de l'APW, Lebsir Badis, a estimé, pour sa part, qu'« aucun motif raisonnable ne justifie la position » de ces élus qu'il a appelé à « faire preuve de raison et à privilégier les intérêts de la wilaya et de ses citoyens sur les considérations partisanes ». Il a également indiqué qu'il ne présentera pas sa démission. Faute de quorum, la session de l'APW n'a pas été tenue, ce qui a amené le wali à ordonner au directeur de l'administration locale d'appliquer l'article 168 du code de wilaya qui stipule qu'en cas de non-adoption du projet du budget primitif par la session, le wali informe le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour prendre les mesures qui s'imposent en pareil cas.