Le FLN a mis les bouchées doubles afin de réussir cette échéance décisive et cruciale pour l'avenir du parti. Saïd Bouhadja, membre du bureau politique en charge de la communication, joint par téléphone, a confirmé que la priorité de sa formation est d'abord l'installation, dès le mois de septembre, des sous-commissions devant découler de la commission nationale de préparation de ce congrès et qui auront pour tâche l'élaboration des avant-projets et des nouveaux statuts du FLN. Une précision : l'ensemble des cadres du parti et des membres du comité central ont le droit de siéger dans ces commissions, y compris les redresseurs. « Personne ne peut empêcher des cadres du parti de prendre part aux travaux du congrès. Les cas disciplinaires, dont l'activité a été gelée pour quelques mois, ont le droit d'y assister comme le stipulent les statuts du FLN », précise-t-il, rappelant que la direction actuelle conduite par Amar Saâdani a toujours été favorable au dialogue. Chose que refusent les redresseurs. « Par définition, le redresseur n'est autre qu'un bruit médiatique qui n'a pas de structures et de répondant au niveau de la base. Il utilise un stylo et un écrit », précise Bouhadja pour minimiser de l'ampleur du mouvement, qui refuse catégoriquement le dialogue et revendiquant la tenue d'un congrès extraordinaire dans le but d'élire un nouveau SG. Le chargé de la communication du FLN a tenu à rappeler qu'Amar Saâdani avait pourtant précisé que la commission nationale de préparation du prochain congrès reste ouverte à tous les membres du comité central qui veulent y participer. Il a rappelé que lors de la dernière réunion du comité central ayant eu lieu à l'hôtel El Aurassi, Amar Saâdani avait fait la promesse « d'œuvrer pour l'union des rangs du parti sans exclusion ou marginalisation ». « Le congrès est le seul cadre devant permettre un dialogue constructif entre tous les membres du parti. On devrait saisir l'occasion pour rétablir définitivement la situation du parti. Les redresseurs sont aussi responsables devant le prochain congrès. Le congrès par sa force légale est le seul habilité à les radier du parti. Nous sommes très conscients de l'importance de l'unité de nos rangs et nous tenterons de préparer un climat qui sera favorable à la réconciliation en vue de dépasser définitivement ces conflits internes qui remontent au 9e congrès parti », conclut Bouhadja.