Les travailleurs, les étudiants ont rejoint tard leur lieu de travail ou l'université mettant à rude épreuve leurs nerfs. Au niveau l'avenue de l'ALN, le tronçon longeant le 1er Mai et le Port d'Alger est resté submergé sous plusieurs centimètres d'eau. Les avaloirs bouchés n'arrivaient plus à évacuer l'eau vers la mer. Il a fallu l'intervention des équipes de l'entreprise spécialisée dans l'entretien des routes et la voirie urbaine, Asrout et l'arrêt des averses pour que le niveau des eaux baisse vers 13 heures. Selon un responsable de l'équipe d'Asrout dépêchée l'entreprise rencontre ce type de problèmes depuis environ 6 ans. «Les chantiers lancés dans la capitale sont mal finis et c'est nous qui payons les pots cassés», lance-t-il. A ce type de désagréments s'ajoute la délimitation dans certains endroits de l'enceinte du port d'Alger par un muret en béton qui empêche l'écoulement des eaux de pluie. «Il faut savoir aussi que le réseau de drainage des eaux pluviales est souvent bouché ces dernières années par la boue et les gravats», précise-t-il. Et pour ne rien arranger les grandes buses n'arrivaient pas à évacuer les pluies du fait aussi du reflux de la mer. Autres lieux, autres désagréments. La trémie jouxtant la Cour d'Alger (ruisseau) a été fermée à la circulation routière suite à son inondation. Les automobilistes en partance vers Hussein-Dey ou Alger-Centre ont été obligés de la contourner, ce qui a formé un encombrement monstre. Situation identique au niveau de la trémie de Chevalley (El Biar) qui s'est retrouvée interdite à la circulation suite à sa submersion par les eaux. Les usagers de la route outrés par ces situations récurrentes se demandent «si les normes appliquées dans les autres pays dans le bitumage des routes et le curage des avaloirs sont respectés dans nos cités». Certaines personnes n'hésitent pas à incriminer l'attitude des citoyens qui «jettent bouteilles en plastique, gobelets, gravats qui obstruent les bouches d'égouts déjà rétrécies par la sciure et la terre», s'insurge cet un agent d'Asrout.