La réforme des réformes du secteur de l'éducation nationale sera lancée cette année. La priorité sera accordée à l'enseignement primaire où tous les acteurs du secteur ont convenu d'une meilleure prise en charge de ce palier, déterminant pour le cursus scolaire de l'élève, a annoncé, hier, l'inspecteur général au ministère de l'Education nationale, Medjadi Messaguem. La rencontre de formation consacrée aux directeurs de l'éducation a permis également la définition des autres aspects prioritaires, à savoir la mise en place d'une charte de déontologie pour le secteur, la révision des statuts et textes de loi régissant le secteur, l'étude du dossier de la violence et la généralisation du préscolaire. En attendant, l'opération de recrutement menée récemment a permis à 25.000 enseignants de rejoindre le secteur. « Les postes vacants seront très rares cette année », a indiqué Messaguem. « Des réunions auront lieu avant la rentrée des classes pour donner aux directeurs les nouvelles directives sur les objectifs, les programmes scolaires et le manuel scolaire », a-t-il précisé. Mais le plus gros problème du secteur sera celui de recaser les recalés au baccalauréat dont le taux est de plus de 50% au niveau national. « La ministre de l'Education a donné des instructions fermes pour accorder une place pédagogique à chaque élève recalé au bac », a affirmé le conférencier. Une réflexion est également menée pour régler le problème du taux important des doublants aux première années du CEM et du secondaire. « Tous nos efforts vont être concentrés sur la réhabilitation de l'école primaire et sur ces deux années sensibles où nous enregistrons un nombre important de doublants », a précisé Messaguem. A propos de l'enseignement préparatoire, le ministère estime nécessaire de procéder à sa généralisation dans les meilleurs délais. « On ne peut pas le faire tout de suite faute d'infrastructures, mais nous avons constaté son importance vu que les élèves qui passent par le préparatoire évoluent mieux que les autres », a signalé Messaguem. Le poids du cartable des élèves du primaire sera également résolu partiellement cette année. « Nous allons avoir du nouveau dans ce domaine notamment pour les deux premières années de manière à réduire le poids du cartable de 1 kg au lieu de 1,6 kg », a-t-il indiqué.