Les cours préparatoires pour les enfants âgés de cinq ans seront dans une première étape généralisés dans toutes les écoles primaires avant de devenir obligatoires et puis concerneront les tout petits dès l'âge de quatre ans. Le ministère de l'Education nationale a organisé, hier, une journée d'information sur les modalités de mise en œuvre des cours préparatoires et ce, en présence de Mme Noura Saâdia Djaâfer, ministre déléguée auprès du ministère de la Santé, chargée de la Famille et de la Condition féminine. Soucieuse de l'éducation des tout petits, Mme Djaâfer a tenu à souligner l'importance de l'étape préscolaire en précisant que ce chapitre figure dans le Plan national pour l'enfance, adopté par le gouvernement et dont elle a la charge. “Lors de l'élaboration de ce plan, nous avons organisé de nombreuses conférences à travers le territoire national. Ces rencontres ont donné lieu à quelques idées que je vous soumettrai”, a-t-elle déclaré. Quant au ministre de l'Education nationale, il a rappelé que l'éducation préparatoire pour les enfants, qui ont atteint l'âge de cinq ans, est une des priorités de la réforme engagée dans le secteur. “L'éducation préparatoire est une phase indispensable à une scolarisation ultérieure réussie”, a-t-il assuré. Alors qu'autrefois, cet enseignement n'était dispensé que dans les écoles coraniques et autres jardins d'enfants étatiques ou privés, désormais les cours préparatoires dits d'éveil seront prodigués principalement dans les écoles primaires. Pour se faire, il est prévu de lancer très prochainement des cycles de formation des maîtres afin de les familiariser avec le programme pédagogique élaboré à cet effet, mais aussi l'acquisition d'équipements spécialisés et adaptés aux besoins des jeunes enfants. Quant aux structures d'accueil, il s'avère que les résultats des travaux menés par les services des Directions de l'éducation dans le cadre de la préparation de la rentrée scolaire 2008-2009 ont révélé que les besoins en salles de cours sont en diminution dans le cycle primaire. Une conséquence de la suppression de la 6e année fondamentale. En effet, selon le ministère, ce sont près de 20 000 salles de classe qui sont désormais libres. Elles seront utilisées d'abord pour alléger les classes de l'enseignement primaire puis pour accueillir les classes préparatoires. Il est également prévu, en collaboration avec le ministre de l'Habitat, de construire de nouvelles salles de cours dans les établissements primaires où l'espace le permet. “Au cours de l'année scolaire 2007-2008, ce sont environ 148 000 enfants qui ont bénéficié de l'éducation préparatoire dans le secteur de l'éducation nationale, ce qui représente 23% de la population d'enfants âgés de 5 ans. Pour la prochaine rentrée scolaire, il est prévu d'accueillir plus de 386 000 enfants, le taux de couverture avoisinera donc les 60% et s'étendra sur 1 401 communes”, a-t-il affirmé avant d'ajouter que “d'ici deux ou trois ans, l'éducation préparatoire sera généralisée et pourra également être obligatoire”. De plus, Benbouzid précisera que sur le long terme, cet enseignement pourra être dispensé dès l'âge de 4 ans. Par ailleurs, l'écart existant entre les capacités dégagées par le secteur de l'éducation nationale et les objectifs de généralisation de l'éducation préparatoire devrait être absorbé par le secteur public hors éducation et le secteur privé. M. Benbouzid a d'ailleurs assuré que le ministère de l'Education nationale favorisera et soutiendra les investissements privés dans ce domaine d'activité en facilitant la délivrance des autorisations nécessaires, mais aussi en donnant l'accès à la formation et aux manuels. Amina Hadjiat