Cette année sera marquée par le passage à 24 heures d'études et un week-end complet. Une commission ministérielle sera installée pour identifier les parents qui refusent de scolariser leurs enfants. “Le dossier du statut particulier des enseignants est prêt, il sera endossé lors du prochain Conseil de gouvernement”. C'est ce qu'a déclaré Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale en marge de la conférence nationale des directeurs de l'éducation, qui s'est tenue hier au siège de son département à El-Mouradia. Avant de revenir au thème de la réunion qui a été consacrée à la rentrée scolaire 2008/2009, M. Benbouzid a tenu à rassurer les syndicalistes en annonçant que leurs revendications ont été prises en charge, notamment la revalorisation du régime indemnitaire. À ce propos, il a précisé que pour revoir le régime indemnitaire, il faudra attendre l'élaboration des différents statuts particuliers des autres secteurs. Il a même donné instruction aux directeurs des établissements d'ouvrir les portes du dialogue aux différents syndicalistes. Abordant le thème de cette rencontre, le ministre a débuté son discours en annonçant les nouveautés de cette rentrée scolaire. “Chaque année, nous allons vers une école qualitative, et cela depuis la réforme scolaire. Cette rentrée sera marquée par la médiation pédagogique, l'école primaire est au cœur de ces changements”, a-t-il indiqué. En effet, cette année on assiste au passage à 24 heures d'études et au week-end complet, le jeudi et le vendredi, pour les écoliers. Ce réaménagement va permettre de réduire 3 heures hebdomadaires dans le premier cycle et une heure par semaine pour les filières technique, mathématique et gestion économie. Il est question même de revoir à la baisse le nombre d'élèves qui passera à 25 par classe. Le ministre a évoqué également le sujet d'allégement des contenus du programme qui vise les trois paliers, à savoir 134 programmes sur 185 dont 36 pour le primaire, 44 pour le moyen et 54 pour le secondaire. Cette rentrée scolaire sera également marquée par la hausse du taux d'élèves inscrits dans différents paliers. Selon le ministre, on assiste à une augmentation de 5,41% d'inscrits par rapport à l'année dernière, soit 416 861 de plus. Le secteur de l'éducation nationale accueillera le 13 septembre prochain 8 053 391 élèves, dont 433 110 inscrits au préscolaire, 3 249 000 au primaire, 3 365 000 au moyen et 1 006 281 dans le secondaire. “Nous sommes passés à un taux de 97% de scolarisation d'enfants âgés de 6 ans. Cette scolarisation s'est étendue aux enfants de 5 ans dans le cadre du préscolaire”, a-t-il souligné. Le ministre a précisé, par ailleurs, que le préscolaire n'est pas obligatoire, mais il est important d'augmenter les taux des élèves inscrits au cours préparatoire, désignant les écoles privées pour participer à la généralisation du préscolaire. Le ministre a longuement insisté sur l'enseignement obligatoire pour les élèves âgés de 6 ans. À ce propos, il a déclaré qu'une commission ministérielle sera installée pour identifier les parents qui refusent de scolariser leurs enfants. Ces derniers seront sanctionnés pour non-respect de la loi. Interrogé sur le recrutement d'enseignants ainsi que sur le problème des vacataires, le ministre a déclaré que seuls les diplômés de l'enseignement où les licenciés en langues ont le droit de travailler dans le secteur de l'éducation et de se présenter au concours de recrutement. “C'est la Fonction publique qui organise les concours de recrutement, et c'est elle qui exige des diplômes dans le domaine. Je ne peux pas contourner les lois de la République”, a expliqué le ministre. Il a enfin rappelé que l'Etat a consacré un budget de 40 milliards de dinars pour la solidarité et le soutien à la scolarité des élèves. Nabila Afroun