Les gendarmes de la brigade locale de Ouargla ont interpellé sur la RN3, reliant Biskra à Touggourt, une personne qui voyageait à bord d'un autocar, en possession de 20.000 comprimés de médicaments de marque Super Appétit, de fabrication indienne. Le mis en cause n'était en possession d'aucune facture ni registre du commerce. Les médicaments n'ont pas été importés de manière réglementaire et n'ont pas été contrôlés par un laboratoire relevant du ministère de la Santé, ont constaté les gendarmes. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances de ce trafic et identifier le réseau transfrontalier impliqué. Les services de la GN avaient déjà démantelé des réseaux internationaux, spécialisés dans le trafic de médicaments au niveau de la frontière algéro-tunisienne alors que des milliers de boîtes de différents médicaments ont été acheminées illégalement vers le Maroc. Du coup, les régions du Sud et du Sud-Est sont devenues la plaque tournante de ce type de trafic, vu la forte demande sur les fortifiants, qui sont vendus même aux pharmaciens. Ces derniers les revendent ensuite à des clients sans ordonnance. Toutefois, les enquêtes de la GN ont fait ressortir que ces médicaments sont détournés de leur usage médical pour être utilisés dans la fabrication de drogues. Pour preuve, près de 10.000 boîtes de médicaments pour le traitement du rhume de marques Sudafed et Rhinadvil ont été vendues par les contrebandiers à des trafiquants de drogue. Les réseaux de trafic de stupéfiants utilisent leurs compositions pour fabriquer de la drogue. Selon un rapport de la gendarmerie, la contrebande des médicaments est en train de prendre de l'ampleur, notamment au niveau des frontières sud et sud-est du pays. Il s'agit en particulier de médicaments fortifiants et de confort. La Gendarmerie nationale met en garde contre ce type de médicaments qui ne sont pas contrôlés par les laboratoires du ministère de la Santé.