Les pays arabes se sont mis d'accord pour « affronter » les groupes terroristes, y compris les insurgés de l'Etat islamique (EI) qui sèment la terreur en Irak et en Syrie, a affirmé, dimanche dernier, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi. « Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes se sont mis d'accord pour prendre les mesures nécessaires pour affronter les groupes terroristes, y compris l'Etat islamique », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la 142e session des ministres arabes des Affaires étrangères. Selon le texte final de la rencontre, les ministres arabes ont convenu de « prendre toutes les mesures pour combattre le terrorisme sur les plans politique, sécuritaire et idéologique ». A l'ouverture de cette réunion, le chef de la Ligue arabe avait incité les pays arabes à faire face « militairement et politiquement » aux insurgés de l'EI. Il a mis en garde contre les « risques et dangers » qui menacent la stabilité des pays arabes, notamment les soulèvements populaires, les interventions étrangères et la montée des organisations terroristes et des milices armées. Al Arabi a opté pour une coopération arabe étroite pour faire face aux organisations armées sur les plans militaire, politique, culturel et économique, soulignant la nécessité de réactivation de la convention de défense arabe commune. « Ce qu'il faut c'est la prise d'une décision claire et décisive pour faire face de manière globale, militairement, politiquement et idéologiquement », a-t-il dit, insistant sur l'importance de promouvoir l'action arabe commune et de procéder à la réforme de la Ligue pour faire face aux défis qui s'imposent à la région. « La Ligue arabe doit faire un bond qualitatif dans son action », a préconisé son secrétaire général, qui a reconnu que l'organisation panarabe « reste inactive face aux menaces notamment la situation catastrophique en Syrie, en Irak et en Libye, due, a-t-il soutenu, au manque d'une volonté politique des pays membres et la mauvaise gestion des différends ». Il a rappelé que la Ligue arabe « se veut un instrument pour cerner les conflits entre les pays membres au mieux des intérêts de toute la région ». Le revirement, imposé par l'évolution de la situation en Irak, génère une volonté d'adaptation aux nouveaux défis posés par l'EI sur la stabilité et la sécurité mondiales. Sur les traces de la coalition internationale, voulue par les Etats-Unis, la Ligue arabe s'engage dans la guerre contre l'EI qu'elle n'a pas su mener contre l'EIIL en Syrie.