Le coordinateur de cette organisation, Hakim Chouaïb, a rendu public, hier, un communiqué dans lequel il se démarque des derniers appels à la protestation et d'autres actions de rue annoncées par « de prétendus représentants » de cette catégorie. Ces appels s'inscrivent, selon ce responsable, dans le cadre d'une « manœuvre politicienne » dont le seul but est de « créer l'anarchie que nous refusons catégoriquement ».Chouaïb est revenu sur les efforts de l'Etat pour régler la situation de ces hommes qui avaient pris les armes pour défendre la stabilité du pays face au terrorisme. Il a expliqué que les rencontre avec prochaines les représentants du ministère de l'Intérieur « concernent les revendications non encore satisfaites, essentiellement, l'augmentation de la pension de retraite et la régularisation définitive des agents radiés », a-t-il assuré. Mais il a considéré que les revendications des gardes communaux « ont été globalement satisfaites ». Quant aux autres doléances, elles « font l'objet d'un dialogue ouvert avec le ministère de tutelle », a souligné le responsable qui s'est interrogé « sur les motivations réelles des propos tenus, des menaces proférées et des actions envisagées, précisément à l'heure actuelle, de la part de prétendus représentants ne jouissant plus de la confiance de leurs collègues et qui ne représentent qu'eux-mêmes ». Contacté par nos soins, le coordinateur Hakim Chouaïb n'est pas allé avec le dos de la cuillère. « Les appels de Aliouet Lahlou contrecarrent le dialogue avec le ministère de l'Intérieur et entravent les efforts consentis par la coordination, seul représentant légal des gardes communaux au niveau des 48 wilayas », a-t-il affirmé précisant que Lahlou était porte-parole de la coordination et délégué de la wilaya de Bouira. « Il a été discrédité par l'ensemble des wilayas qui lui ont retiré leur confiance en lui interdisant de parler au nom des gardes communaux ». La raison ? Hakim Chouaïb a tenu à préciser que les revendications des gardes communaux sont d'ordre social. « Nous avons lancé une plateforme claire et nous avons demandé une prise en charge sociale et professionnelle loin de toute revendication politique. Or, Lahlou manipulé par un mouvement politique a tenté à son tour de manipuler des gardes communaux », a-t-il expliqué.Le gouvernement a-t-il réellement répondu aux revendications de la Coordination ? Le coordinateur a signalé que les gardes communaux ont bénéficié à trois reprises de rappels estimés entre 30 et 65 millions de centimes par personne. « Ce qui nous avait encouragés à poursuivre le dialogue et geler notre mouvement de protestation », a précisé le responsable. Une autre réunion est prévue avant la fin du mois en cours pour étudier les revendications liées à l'augmentation des pensions de retraite et la réintégration des agents radiés. A rappeler que l'ex-porte-parole Lahlou avait annoncé la création d'un mouvement des gardes communaux libres et a appelé à des protestations de rue. Sur près de 95.000 agents de la garde communale, 70.000 ont bénéficié de la retraite, notamment ceux qui souffrent d'un handicap ou d'une maladie chronique, selon la Coordination. Ce corps a été créé suite au décret exécutif n°96-265 du 3 août 1996, signé par le président Liamine Zeroual pour renforcer les rangs des forces de sécurité dans le cadre de la lutte antiterroriste. Il dépend du ministère de l'Intérieur. Le corps a perdu plus de 810 éléments dans des attentats terroristes. Plusieurs de ses éléments ont intégré les rangs de l'ANP, dans le cadre de la lutte antiterroriste, sur la base de certains critères, à savoir l'âge mais surtout l'expérience dans le cadre de la lutte antiterroriste, leur niveau d'instruction et leur poste de responsabilité.