Les gardes communaux sont-ils satisfaits des résultats de leur réunion avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ? Difficile à dire tellement les avis sont mitigés. Ils ne semblent pas, en effet, être d'accord sur l'appréciation à donner à cette rencontre. Pourtant, les contestations exprimées par ces derniers démontrent que les gardes communaux ne sont pas totalement satisfaits, comme le signale Hakim Chouaïb, délégué national des gardes communaux. Ce dernier avait affirmé que les protestataires ne sont pas, globalement, satisfaits de la réunion avec la tutelle. « La preuve, des rassemblements ont eu lieu à Bouira, Blida, El Taref et Boumerdès concernant la prime d'astreinte sur laquelle la tutelle et les gardes communaux ne se sont pas entendus. C'est à cause de ce point précis que la majorité des gardes communaux ne sont pas satisfaits car il représente pour eux la revendication la plus importante », soutient-il, précisant que le montant de cette prime est fixée à 3000 DA alors que les gardes communaux demandent 7000 DA. Mais Aliouet Lahlou, délégué national représentant de la wilaya de Bouira, tout en reconnaissant que cette prime est un point de divergence entre les deux parties, assure que même s'il y a contestation, cela ne signifie pas que les gardes communaux sont mécontents. « J'ai eu des échos de contestations dans plusieurs wilayas mais je n'ai reçu aucun écrit de la part des détachements communaux sur ces contestations. Cela dit, même si c'est le cas, les contestataires ne représentent qu'une minorité, à peine quelques centaines sur plus de 950 000 gardes communaux recensés sur le territoire national », dit-il. De plus, estime-t-il, il est impossible qu'une plateforme de revendication soit satisfaite à 100%. « Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, avec le soutien d'autres ministères, a fait l'effort de régler nos problèmes et se dit disposé à poursuivre le dialogue que nous comptons reprendre après la fête de l'Aïd », fait-il savoir. Y a-t-il alors divergences au sein des gardes communaux ? « Nous avons peut-être un problème de communication et de coordination, mais nos revendications ne sont pas en contradiction. De toute façon, l'étape prochaine à suivre ne sera décidée que le 23 août quand le conseil consultatif national sera réuni », souligne M. Lahlou