Les gardes communaux des 48 wilayas du pays tiendront-ils aujourd'hui leur sit-in devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN) ? La décision devait être prise hier tard dans la soirée, lors d'une réunion de la Coordination nationale des gardes communaux qui devait tenir compte de certains aspects pour réussir le regroupement. Pour cette énième fois, les gardes communaux ont choisi la date du 18 février qui coïncide avec la Journée nationale du chahid (martyr) pour tenir ce rassemblement. Une décision qui a été prise lors du dernier regroupement à Alger, il y a deux semaines, où la coordination avait décidé à l'unanimité d'organiser un sit-in pour exiger la concrétisation de l'ensemble de ses revendications. L'action d'aujourd'hui est prévue pour rééditer la grande marche organisée en juillet 2012, qui s'est soldée par un décès, des blessés et plusieurs arrestations. Contacté par nos soins, Lahlou Aliouet, chargé de la communication au sein de la Coordination nationale des gardes communaux, nous a dit : «On s'est regroupé avant-hier à Boufarik mais les pouvoirs publics nous ont empêchés de poursuivre notre action.» Selon notre interlocuteur, «les services de sécurité ont renforcé leur dispositif pour encercler la ville de Boufarik et empêcher la manifestation». «Plus de 200 personnes ont été arrêtées puis libérées samedi, à travers certaines wilayas du pays, notamment Tizi Ouzou, Souk- Ahras, Béjaïa et Biskra», nous a précisé M. Aliouet. Selon lui, «le ministère de l'Intérieur a accepté d'ouvrir les portes du dialogue avec eux au courant de cette semaine». En revanche, «si le ministère de tutelle ne tient pas à ses promesses, nous allons reprendre notre mouvement de protestation jusqu'à satisfaction concrète de nos revendications», a-t-il ajouté, en affirmant que malgré les menaces des pouvoirs publics, les gardes communaux ne «baisseront pas les bras», car ils «défendent leur dignité». Il est à noter que les gardes communaux réclament l'augmentation des salaires et des pensions de retraite et la prime inhérente aux heures supplémentaires, la régularisation de leur statut et leur réintégration au sein de l'armée nationale. Il est à rappeler que les gardes communaux, radiés le 23 octobre 2012 par la commission de discipline des bureaux de wilaya de la garde communale dans plusieurs wilayas, après avoir été accusés «d'attroupement illégal, d'atteinte à l'ordre public et d'agression contre des agents de sécurité» lors de la grande marche du 9 octobre 2012 depuis la wilaya de Blida vers la capitale, n'ont, à ce jour, pas été réintégrés.