Le danger que présente la pollution plastique sur l'écosystème en Mer méditerranée et la probable incorporation du plastique dans la chaîne alimentaire ont été déplorés par les chercheurs et scientifiques de la mission Tara expédition dont le voilier fait escale à Alger du 9 au 12 septembre 2014. S'exprimant lors d'une conférence-débat animée à l'Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (ENSSMAL, Alger), Marie Barbieux, qui fait partie de la mission, a précisé que la présence croissante de micro-plastiques dans la mer et sa probable incorporation dans la chaîne alimentaire, et donc dans les assiettes, pose problème, mettant ainsi l'accent sur « l'urgence d'avancer vers des solutions concrètes ». Mme Barbieux a recommandé d'assainir les eaux, de mieux gérer les déchets, d'aller vers la fabrication d'un plastique biodégradable tout en encourageant un « tourisme durable à même de créer des aires marines protégées ». Une étude scientifique est menée à bord du Tara, sur la pollution plastique qui influence la chimie de la mer. Cette recherche est coordonnée par le Laboratoire d'océanographie de Villefranche-sur-Mer (France) et l'Université du Michigan (Etats-Unis d'Amérique). Le voilier Tara Océans, qui parcourt les mers du globe, avait effectué une expédition en Algérie en 2009. Il comprend à son bord une équipe scientifique internationale et multidisciplinaire, associant les océanographes, les biologistes, généticiens et physiciens de différents laboratoires de renommée mondiale. L'Algérie est un des points d'échantillonnage pour cette expédition. Selon le directeur de l'ENSSMAL, le passage de l'expédition rentre dans le cadre de la coopération dans le domaine de la recherche scientifique entre l'Algérie et la France. Des projets de recherche vont être initiés sur le micro et macro-plastique, après ce passage qui intervient suite à la finalisation d'une campagne océanographique algéro-française qui s'est déroulée du 14 août au 10 septembre 2014. Cette campagne a permis d'effectuer un nombre de fragments entre Bejaia et Alger à bord du navire Titis du CNRS où il y avait des équipes d'étudiants algériens et français, selon le directeur de l'Ecole.