Afin d'atteindre les engagements internationaux de l'Algérie dans la lutte contre le fléau du VIH/Sida et commencer à inverser l'épidémie d'ici 2015, l'Association pour l'information sur les drogues et sida Aids Algérie, a initié un programme sous l'intitulé «Renforcement de l'accès à la prévention du VIH auprès des migrants en Algérie». Dans le cadre de ce plan financé conjointement par l'Union européenne et Aids Algérie, des campagnes itinérantes d'information et de sensibilisation sur les IST/VIH/Sida au profit des populations vulnérables ont eu lieu durant ce mois d'octobre. Ainsi, après la ville d'Oran c'était au tour de la wilaya de Tamanrasset de recevoir les bénévoles de l'Association algérienne du 22 au 25 octobre courant.«Cette activité vise à améliorer les connaissances sur les groupes ciblés et à renforcer leurs connaissances comme nous visons à contribuer à l'amélioration de l'accès aux services de prévention, de prise en charge et d'appui mais aussi d'augmenter l'implication des leaders associatifs et communautaires dans la lutte contre le VIH/Sida», a expliqué M. Othman Bourouba président de l'association Aids Algérie. Ce dernier point de la méthodologie, une fois atteint, consiste en un maillon fort de la stratégie de lutte et de prévention. Car, comme nous l'a affirmé M. Bourouba, «beaucoup de difficultés subsistent encore au niveau de la wilaya de Tamanrasset à commencer par l'accès difficile au service de soins pour les populations vulnérables, puis l'inexistence du travail de proximité car il n' y a pas assez de personnes qui veulent travailler sur le terrain», dira notre interlocuteur. Tout en affirmant que «l'éloignement constitue un facteur favorisant le déficit en associations». Cibler la migration n'est pas fortuit, la mobilité et le VIH/Sida restent liés car les migrants qui sont plus vulnérables que les populations locales et demeurent donc plus exposées aux risques. Le président de l'Association tout en avançant le chiffre de 100 cas confirmé pour la wilaya de Tamanrasset, appelle à la mise en œuvre de la stratégie nationale de dépistage estimant, que «le chiffre avancé ne reflète pas la réalité du terrain».