Organisé sous le haut patronage du président de la république, du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) ainsi que des ministères de la Culture et des Affaires étrangères, un colloque placé sous le thème de « Massinissa au cœur de la consécration du premier Etat numide » se tiendra prochainement. Sa vie, son règne, ses accomplissements et les aspects socio-culturels de son règne seront abordés par des chercheurs algériens, tunisiens, américains et européens, selon le secrétaire général du Hau-Commissariat à l'amazighité, Si El Hachemi Assad, qui était hier au centre culturel M'hamed-Yazid du Khroub pour animer une conférence de presse. Selon ce dernier, il y aura en tout 22 communications structurées autour de trois axes et qui se concluront par une série de recommandations. L'ouverture officielle, samedi prochain, verra la participation de ministres et de représentants de ministères. Quant au choix de l'organisation de ce colloque, Assad estime qu'il est tout à fait normal que le HCA s'intéresse à un homme qui a grandement contribué à l'évolution de la civilisation amazigh de notre pays. « D'abord, il s'agit d'une figure emblématique de l'Afrique du Nord et de l'Algérie, et qui, de notre avis, doit être honorée comme il se doit. Nous souhaitons intéresser les nouvelles générations qui ne connaissent pas le roi numide, malgré les efforts de l'Etat et du ministère de l'Education nationale », dira-t-il. Assad a rappelé que le ministère de l'Education nationale a introduit ces dernières années les figures historiques de l'Algérie dans les programmes. « Nous considérons que ce personnage fait partie intégrante de la civilisation amazigh », a-t-il déclaré. « Avec l'organisation de ces journées, nous voulons croiser les idées et les recherches scientifiques pour enrichir les débats, et ensuite arriver à faire de ce colloque un rendez-vous annuel ici à Constantine », a-t-il ajouté. En marge des interventions de spécialistes, d'archéologues, d'historiens et de chercheurs, il y aura la projection de deux films, les seuls d'ailleurs, relatant la vie de Massinissa. Dans cette perspective, le HCA est prêt à parrainer des films, des œuvres artistiques et des traductions d'ouvrages portant sur le grand agguelid. « Nous pouvons organiser des ateliers, car n'oublions pas que si le personnage est très étudié à l'université, il reste toutefois mal connu du grand public », fera-t-il savoir. L'objectif du Haut-Commissariat à l'amazighité comme celui des autorités locales est donc de réussir ce colloque, mais pas seulement. Le HCA prévoit de renforcer sa présence dans la capitale de l'Est par des actions culturelles et l'introduction de tamazight dans l'école, comme l'explique Assad : « Nous envisageons d'ouvrir de nouvelles perspectives en agissant en concertation avec l'APC du Khroub, la wilaya et les directions de la culture et de l'éducation, afin d'enrichir et d'étendre, à partir de 2015, le projet « tamazight à l'école dans le pays ». « Nous espérons ainsi introduire l'enseignement de la langue berbère ici à Constantine, avec un dispositif très simple qui consistera dans un premier temps à sensibiliser les gens, puis le 21 septembre prochain, nous comptons organiser une leçon modèle dans un établissement scolaire ici même au Khroub », a-t-il annoncé. Le HCA prévoit, par ailleurs, le lancement d'un concours national pour la réalisation de la meilleure statue ou buste représentant Massinissa, et qui sera installée dans la ville du Khroub. Enfin, « sur le plan associatif, nous comptons lancer des jumelages interassociations et même entre les villes de Constantine et celles des Aurès ou de Kabylie », a conclu Assad