Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a visité, hier, le Centre national du registre du commerce (CNRC) situé à Alger. Il s'est intéressé aux conditions d'accueil des commerçants à la recherche d'informations sur les sociétés ou sollicitant l'immatriculation au registre du commerce et l'inscription au Bulletin officiel des annonces légales (Boal). Le ministre s'est beaucoup attardé sur les procédures de traitement de la numérisation des fichiers des commerçants. Le CNRC enregistre quelque sept millions de dossiers à numériser et l'opération connaît des difficultés et « accuse donc une lenteur », selon les explications qui lui ont été fournies par les responsables du CNRC. D'où, dira Benyounès, la décision de « doter le centre de moyens techniques pour lui permettre de terminer cette opération dans quatre à cinq années au plus tard ». Si l'on continue à ce rythme, avec près de 1.000 dossiers par jour, « l'on mettra 20 à 30 ans », avoue Benyounès qui considère les archives comme la « mémoire » de l'économie nationale. La visite de Benyounès intervient à la veille du bilan d'un semestre de l'introduction du registre électronique qui a été lancé en mars dans la wilaya d'Alger à titre expérimental et généralisé le 16 juin 2014. A ce titre, ce sont 80.000 commerçants qui s'y sont inscrits par le biais de ce moyen. Pour Benyounès, avec l'adoption prochaine, par l'APN, de la certification de la signature électronique, l'inscription se fera directement à partir de n'importe quel point du territoire, puisque l'on aura réglé, dit-il, le problème de l'authentification. Selon des données récentes fournies par le CNRC, l'Algérie compte, au 4 mars 2014, plus de 1.735.000 commerçants, dont 153.664 personnes morales. Pour ce qui est du dépôt des comptes sociaux, on a enregistré une régression : 61% en 2013 contre 65% en 2012. Amara Benyounès a abordé avec la presse d'autres questions liées à la résorption du commerce informel, au processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC et à la relance du crédit à la consommation qui, estime-t-il, « est un acquis consacré par la loi de finances ».