Pratiquement, tous les projets inscrits à l'actif de l'université de Tizi Ouzou dans le pôle technologique de Tamda (12 km à l'est de Tizi Ouzou) accusent un gros retard de livraison. La faute incombe aux entreprises engagées dans ce mégaprojet qui n'ont guère les moyens de le réaliser. Ainsi, lors du conseil de wilaya consacré, lundi dernier, à ce secteur, il a été constaté que toutes les entreprises, qu'elles soient nationales ou étrangères, sont défaillantes, occasionnant ainsi un grave problème de fonctionnement pour les responsables de l'Université de Tizi Ouzou. Ceux-ci doivent trouver des places pédagogiques et des chambres aux étudiants. De ce fait, le wali de Tizi Ouzou a sommé l'entreprise espagnole Eurocasa d'accélérer la cadence des travaux. D'ailleurs, excédé par les explications fournies par son représentant à ce conseil, le DLEP, Banouh a qualifié cette intervention de malhonnête tant, pour lui, « toutes les contraintes administratives ont été levées ». D'ailleurs, le wali a trouvé anormal que « pour un projet de plus de 400 milliards de centimes, l'entreprise n'emploie que 80 personnes au lieu des 300 que nécessite un tel chantier ». Une réunion extraordinaire présidée par le wali est prévue aujourd'hui à 14h avec l'entreprise espagnole qui, selon certaines sources proches du dossier, aurait les mêmes problèmes au niveau de son chantier du pénitencier de Draâ-El-Mizan qui accuse, lui aussi, un retard. Des retards qui ne manqueront pas aussi de faire sortir de ses gonds le vice-recteur chargé des équipements et des infrastructures. « Comment voulez-vous demander à un étudiant de rester concentré avec tous les bruits des engins et autres machines qui continuent à travailler ? », s'est-il interrogé, excédé par la lecture des rapports des différents intervenants. Ainsi donc, rendez-vous a été donné aux entreprises pour d'autres séances de travail pour en évaluer la cadence des travaux de réalisation. L'Université de Tizi Ouzou a bénéficié, à travers les différents plans quinquennaux depuis 2005, de 31.000 places pédagogiques et 36.500 lits d'hébergement alors que le reste à réaliser est estimé à 17.000 places pédagogiques et 18. 500 lits.