Le président du Front El Moustakbal (FM), Abdelaziz Belaïd, a réaffirmé, jeudi dernier, à Alger, la position de son parti appelant à « soumettre » le projet de révision de la Constitution à référendum. Belaïd, qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la 2e session du conseil national du FM, a souligné que la tenue d'un référendum populaire sur le projet de révision de la Constitution s'inscrivait dans le cadre de « l'élargissement des discussions autour de ce document fondamental pour le devenir de l'Etat et du peuple ». Il a appelé dans ce sens à l'élaboration « d'une Constitution prospective, démocratique et consensuelle » à très long terme et non point une Constitution « de conjoncture nécessitant souvent un amendement pour garantir la stabilité et la continuité de l'Etat », tout en mettant l'accent sur l'importance de la séparation entre les autorités et l'indépendance de la justice. A propos de la situation interne du parti, Belaïd a exhorté les militants du FM à œuvrer pour l'élargissement de sa présence dans les milieux populaires en vue de « renforcer les rangs du parti et lui permettre d'accéder au pouvoir ». Belaïd a révélé dans ce cadre que sa formation politique avait dépensé « moins de 14 millions de dinars algériens lors de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril dernier », soulignant que « cette somme a été dépensée par certains partis dans une seule commune dans le cadre de cette campagne ». Il a fait savoir, par ailleurs, que son parti n'était pas « optimiste » quant à « la gestion anarchique de l'économie nationale, basée sur une vision à court terme ». « Une gestion, a-t-il ajouté, qui risque de compromettre l'avenir de l' Algérie en raison d'un éventuel déséquilibre de la balance commerciale ». « Nous n'avons pas encore perçu les résultats des réformes engagées par l'Etat depuis 15 années », a-t-il soutenu, relevant que « tous les 5 à 6 ans, il est question de nouvelles réformes ». Au plan international, Belaïd a condamné la dernière agression israélienne contre la bande de Ghaza, mettant en exergue les actions de solidarité de son parti avec le peuple palestinien frère, déplorant dans le même contexte, la situation prévalant en Syrie, en Libye et en Irak.