« Miloud Chorfi a fait ses preuves en tant que journaliste à la radio et à la télévision. Il a été président du Conseil de l'audiovisuel pendant trois ans et président de la commission de la communication et de l'information à l'APN. Et sa désignation est un fait tout à fait normal, car il a le profil qui convient à ce poste », a indiqué Grine lors de son allocution, soulignant que la mise en place constituait « un événement historique ». L'installation de Miloud Chorfi intervient conformément aux instructions données par le président de la République Abdelaziz Bouteflika lors du premier Conseil des ministres tenu après le scrutin présidentiel sur l'installation, sans délai, des autorités de régulation de l'audiovisuel et de la presse écrite. L'Autorité de l'audiovisuel a pour mission de veiller au « libre exercice de l'activité de l'audiovisuel », a souligné Grine. Elle intervient pour « faciliter, réguler, contrôler, consulter et arbitrer dans le champ public et privé dans le cadre défini par l'éthique et les lois de la République du service public et de la liberté d'expression ». Elle a « de nombreuses missions et prérogatives », a ajouté le ministre de la Communication. Cette instance est chargée de « veiller au libre exercice de l'activité audiovisuelle dans les conditions définies par la législation et la réglementation en vigueur, à l'impartialité des personnes morales exploitant les services de communication audiovisuelle relevant du secteur public et à garantir l'objectivité et la transparence en vertu de la loi », a précisé le communiqué du ministère. En matière de contrôle, elle doit, entre autres, « veiller à la conformité aux lois et règlement en vigueur, de tout programme audiovisuel diffusé, quel que soit le support utilisé, s'assurer du respect des quotas minimum réservés à la production audiovisuelle nationale et à l'expression en langues nationales ». « L'autorité est tenue d'exercer un contrôle, par tout moyen approprié, sur l'objet, le contenu et les modalités de programmation des émissions publicitaires ». Cette installation intervient en attendant l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite, qui « n'a pas encore eu lieu pour des raisons tout à fait objectives », a souligné le ministre. « Il y a nécessité d'identifier les journalistes. D'où l'installation d'une commission provisoire pour délivrer la carte professionnelle provisoire aux journalistes. Pour sa part, Miloud Chorfi a estimé que l'installation de cette commission constitue « un nouveau pas dans le cadre de la promotion du secteur de l'audiovisuel pour une meilleure gestion », ce qui permettra à l'Algérie « d'aborder une nouvelle ère dans un secteur bâti sur des bases solides susceptibles de lui donner des horizons prometteurs ». Pour lui, cette instance est « l'un des outils de la démocratie, du développement économique et de la promotion de la culture ». Cette instance veillera à « l'application stricte de la loi sur tous », de manière à permettre aux « professionnels de l'audiovisuel d'être au diapason avec les développements qu'a connus ce secteur ». Conscient de la lourdeur de la responsabilité et de la mission qui lui a été confiée, Chorfi a appelé à l'implication de tous les acteurs pour faire du secteur de l'audiovisuel « un flambeau de civilisation et de culture ».