Dans une rencontre régionale sur la violence dans les stades, organisée par la DGSN, à l'école nationale de police de Soumaâ, en présence du ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, et du général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, Tahmi a annoncé qu'un projet de loi relatif à la lutte contre la violence dans les stades sera bientôt présenté au conseil des ministres pour approbation. Ce projet, dit-il, cernera tous les aspects de la violence que connaissent nos stades. Il estime que « l'heure n'est pas aux bilans, mais à l'application de la loi dans toute sa rigueur contre les fauteurs de troubles dans les stades ». Pour Tahmi, la violence n'est pas uniquement dans les gradins, elle est aussi dans les tribunes officielles. Le ministre des Sports déclare que « les nouvelles mesures devront toucher l'ensemble de la famille du sport et pas uniquement les jeunes supporters ». Le ministre a annonce qu'avant la fin de l'année en cours, les stades des 23 wilayas seront aménagés et équipés de caméras de surveillance. Il a également annoncé que les jeunes âgés de moins de 17 ans ne seront autorisés à accéder aux stades que s'ils sont accompagnés de leurs parents. Concernant le dernier scandale relatif à l'arbitrage, le ministre a précisé que toute la lumière sera faite sur cette affaire. Abordant l'élimination de l'Algérie de l'organisation de la CAN 2019, le ministre s'est montré optimiste pour le rendez-vous de 2017, car, selon lui, l'Algérie a présenté un dossier solide pour convaincre la CAF de la capacité de l'Algérie à abriter ce genre d'événement sportifs. Tahmi avoue, cependant, que l'affaire du décès du joueur Albert Ebossé a faussé les chances de l'Algérie d'organiser ce rendez-vous footballistique. Pour sa part, Abdelkader Khomri estime que la violence ne touche pas uniquement les stades mais toute la société. Une société qui n'arrive pas à trouver les moyens de divertissement pour fuir cette monotonie. « Il faut arracher nos jeunes à cette oisiveté sidérale », lance Khomri en estimant que seule la création d'infrastructures sportives, d'aires de jeux et autres moyens de divertissement, comme l'inter lycée et autres émissions éducatives pourrait occuper nos jeunes. Les policiers n'assureront plus la sécurité à l'intérieur des stades Lors de son intervention, le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a annoncé qu'à l'avenir, la police n'interviendra plus à l'intérieur des stades pour assurer la sécurité, mais uniquement à l'extérieur. Ce sont les stadiers et les comités de supporters qui assureront la sécurité dans les stades. Des cadres de la DGSN seront détachés au niveau des clubs des Ligues 1 et 2 pour dispenser une formation de sécurité au profit des stadiers et des comités de supporters. « Que chacun assume sa responsabilité. Je serai intransigeant dans l'application de la loi », lance le DGSN, en ajoutant : « depuis l'année 2011, nous nous sommes investis dans la prévention et la sensibilisation, mais 2014 sera l'année de l'application de la loi avec toute sa rigueur ». Le patron de la DGSN a, par ailleurs, tenu à avertir les cadres de la police de ne plus régler les conflits de violence dans les stades à l'amiable, mais les porter devant la justice. « La police de proximité, c'est d'abord l'application de la loi », a fait remarquer le patron de la DGSN devant les cadres de la police et des responsables des clubs des des Ligues 1 et 2. Concernant la violence dans les stades qui, selon lui, a porté atteinte non seulement à l'image du sport national mais à tout le pays, Abdelghani Hamel a affirmé que « la violence n'est pas une pathologie de la société, mais un phénomène qui sera réglé avec l'application des lois de la république. Il n'y a pas de raison pour qu'on ne puisse pas réaliser ce qu'ont réalisé d'autres pays en matière de lutte contre la violence dans les stades. Avant, les supporters commençaient à entrer dans le stade à partir de 9h pour suivre les matchs de l'équipe minime, des cadets, des juniors puis celui des seniors dans une grande ambiance et sans aucune violence. Aujourd'hui, les portes des stades sont ouvertes à 9h alors que le match commence à 17h. Que fera le supporter pendant ce temps vide où il n'y a ni buvettes ni sanitaires. Donc, nos études ont montré que pendant ce temps, les supporters ingurgitent des psychotropes et n'ont en face que des policiers qui assurent l'ordre et la sécurité dans le stade ».