Photo : Makine F. La déclaration politique du gouvernement, l'environnement économique, la tripartite, le crédoc, autant de sujets et d'autres en relation avec l'actualité nationale et internationale ont été abordés par Reda Hamiani, président du Forum Chef d'entreprises (FCE). Invité hier à la Radio Chaîne III, le président du FCE a, en premier lieu, exprimé sa totale satisfaction quant à la politique gouvernementale. Jugée «ambitieuse et de volontariste», elle se traduit, selon lui, sur le terrain par de grands programmes de réalisation. «Le FCE se considère mobilisé en tant que partenaire économique. Nous sommes sur le terrain pour traduire concrètement au niveau de la croissance le redéploiement des entreprises», a-t-il dit ajoutant que le plus important actuellement c'est que cette politique implique davantage les entreprises locales qui, avant, étaient exclues. M. Hamiani a indiqué que le budget consacré est «éloquent». Il a confirmé que «cette politique s'inscrit dans une vigoureuse relance économique». Le FCE ne compte pas rester spectateur de ce dynamise économique. Il décide de participer pleinement à la prochaine tripartite espérant apporter «une valeur ajoutée» en «défendant le monde industriel et l'appareille productive». Et si auparavant il exprimait peu d'intérêt aux réunions-tripartites, c'est pour la simple raison que celles-ci étaient centrées sur la fixation des niveaux des salaires ainsi que sur la revalorisation du SNMG. Le FCE qui se prépare donc à la prochaine réunion dont il ignore encore la date se dit prêt à coordonner ses actions avec les autres organisations patronales. Sur le pacte économique et social, le forum est partisan de ce document d'autant qu'il le considère important. M. Hamiani estime que même si des efforts considérables ont été consentis sur le terrain et que les résultats sont palpables, notamment dans certains secteurs comme le BTPH, il n'en demeure pas moins qu'il est nécessaire de prendre en charge certains aspects bloquant les investissements et le redéploiement, notamment du secteur privé. Il reproche d'ailleurs aux parlementaires le manque d'intérêt aux problèmes économiques. Il a, en effet, déploré qu'au niveau du parlement «il n' y a pas une prise en compte des problèmes des entreprises, de son développement et de son renforcement». En évoquant les prochaines élections législatives, le FCE se considère comme spectateur et non pas acteur sur la scène politique. Toutefois, il estime nécessaire de centrer le débat au niveau du Parlement. L'INFORMEL A EU DES EFFETS POSITIFS M. Hamiani a rappelé que la part du privé dans l'économie nationale a certes était relativement importante en 2003 mais elle a été tirée vers le bas durant la période de 2006-2008 alors que le secteur privé est à l'origine de la création de 80% des richesses du pays». Ce qui bloque, précise M. Hamiani, le redéploiement du secteur privé, ce sont les lourdeurs administratives, l'absence de mobilisation des institutions qui sont en charge du développement, les réticences des banques… «Autant, nous sommes satisfaits de la définition de la politique économique autant il n' y a pas suffisamment de résultat sur le terrain». L'ouverture commerciale et l'informel ont eu finalement des effets positifs sur le marché, estime M. Hamiani dans la mesure où une certaine concurrence a été créée. La production nationale s'améliore relativement et selon lui, il n'y a pas un bilan alarmiste sur les entreprises en difficulté. Evoquant la lettre de crédit, M. Hamiani a souligné que le FCE estime trouver des formules avec les banquiers pour les assouplir. « Ce que nous avons souhaité, c'est que cette lettre ne soit pas appliquée de la même façon aux importateurs qui ramènent au pays des produits vendus en état et aux producteurs chargés de mettre sur le marché des biens et services. Le distinguo n'a pas été fait malheureusement». S'agissant de la stratégie industrielle, M. Hamiani souhaite passer à l'application. Le FCE est pour le patriotisme économique. Comme il est favorable à un partenariat intelligent avec les étrangers, notamment en matière de transfert de technologie et de la culture de management.