Une délégation du Forum des chefs d'entreprises (FCE), conduite par son président Réda Hamiani, a rencontré, jeudi dernier, pendant plus de trois heures, le Premier ministre Ahmed Ouyahia. La délégation est composée des vice-présidents et des responsables des commissions. Après les heures de travaille où un nombre de chapitre a été évoqué, le président du FCE, Réda Hamiani a dévoilé les grands axes de la réunion. Le président du FCE s'est dit très satisfait de la rencontre avec M. Ouyahia, qui, selon lui, s'est déroulée dans une ambiance conviviale. le Premier ministre, dira-t-il, a montré une capacité d'écoute importante, nous avons débattu des questions liées à l'environnement économique ainsi que des PME et leurs perspectives de développement. S'agissant des points évoqués, le premier responsable du FCE a précisé avoir rappelé les principales propositions du FCE sur le foncier industriel, le financement des entreprises, l'ouverture commerciale et l'investissement d'une manière générale. Il a ajouté qu'une attention particulière a été accordée à la concertation entre les deux parties et que l'ensemble des questions liées à l'environnement économique de l'entreprise et les difficultés rencontrées ont été abordées. Quant aux réponses du premier responsable de l'exécutif, celles-ci ont été à la hauteur des espérances du FCE, selon son président. M. Ouyahia a été attentif et réceptif à toutes les remarques du panel ; il a tenu à expliquer et à présenter la nouvelle politique économique choisie par le gouvernement, avec la volonté d'accorder une place particulière au renforcement des capacités de production de l'entreprise algérienne qui va bénéficier d'une mise à niveau vigoureuse. M. Hamiani fait rappeler que cette mise à niveau va concerner 20.000 PME/PMI sur les cinq prochaines années et une enveloppe importante a été dégagée pour cette opération. Les PME seront également concernées par les gros contrats liés à la dépense publique. Il est prévu aussi, dans ce contexte, selon le Premier ministre, une politique de coopération entre les groupes étrangers bénéficiaires de ces contrats et Les entreprises locales. Pour les contrats de moyenne importance, la priorité est donnée à l'entreprise algérienne dans les appels d'offres. Retombées positives de la LFC sur les entreprises algériennes Au sujet de la loi de finances complémentaires, le Premier ministre a rassuré le patronat d'une manière générale et les membres du FCE de façon particulière. Mis à part la structure d'investissement, c'est-à-dire, 51% pour les Algériens et 49% pour les étrangers et la lettre de crédit pour le paiement des importations qui sont maintenus, des consignes seront données aux banques, douanes et autres structures pour que l'entreprise algérienne ne soit pas bloquée. Le Premier ministre a insisté sur l'emprise de l'économie pétrolière sur le mode de fonctionnement de notre économie en souhaitant une prise de conscience urgente de l'ensemble de la société civile. Message adressé notamment aux chefs d'entreprises pour la nécessité de diminuer progressivement le poids et l'influence de cette rente pour la substituer par une véritable création de richesses émanant de ces entreprises mêmes. Dans le cadre des rencontres prévues entre le FCE et les membres du gouvernement, M. Hamiani reste confiant pour l'année à venir car, selon lui, " il y a une volonté de se mettre autour d'une table pour discuter et trouver les meilleures solutions aux entreprises ". Dans le cadre de cette volonté de concertation, le Premier ministre a invité le FCE à participer activement à cette politique de proximité avec les pouvoirs publics, en intégrant le cadre actuel de la " Tripartite " qui, à l'avenir, prendra en charge l'ensemble des préoccupations des entreprises en associant toutes les structures et acteurs concernés. " Ce cadre de concertation nous permettra de dégager les meilleures solutions pour rendre plus fluide la gestion des entreprises ", a encore ajouté M. Hamiani. Le FCE aura une rencontre, début janvier, avec le ministre des Finances pour étudier avec ses services les aménagements et services qui peuvent être accordés à l'entreprise algérienne par rapport au financement des importations de matières premières et de pièces de rechange, avec le souci de faciliter au maximum la mise en œuvre de ces instruments de crédit.