Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a annoncé, jeudi lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel El Aurassi, sa volonté de participer à la prochaine tripartite, au côté des organisations patronales. La décision a été prise après que l'assemblée générale ordinaire (AGO) ait voté à l'unanimité la participation à la réunion gouvernement-syndicat-patronat. A ce sujet, Redha Hamiani, président du FCE, a déclaré : «Notre forum souhaite participer à la prochaine tripartite dans une logique de concertation et de dialogue avec les autorités.» Les chefs d'entreprise, selon le même conférencier, souhaiteraient «contribuer à l'enrichissement du dialogue économique et social en Algérie, en axant sur l'importance d'une telle instance de concertation entre le gouvernement, le partenaire social et les différentes organisations patronales». Le FCE devrait, selon lui, présenter ses propositions et ses points de vue, ainsi que donner des réponses aux interrogations suscitées par l'économie nationale, en termes d'enjeux et de création de richesses, ainsi que de l'amélioration de l'environnement de l'entreprise algérienne. Il y a lieu de rappeler que le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait invité en décembre 2009 le FCE à prendre part activement au dialogue social et à participer à la tripartite. Le président de cette organisation patronale s'était engagé à soumettre la question à l'assemblée générale. Jusqu'à cette date, le FCE ne s'est jamais impliqué directement dans le dialogue social avec le gouvernement. Il s'est limité à donner son point de vue sur la situation économique. M. Hamiani avance dans ce contexte : «Si nous somme invités à prendre part à la tripartite, nous répondrons favorablement, car cette instante constitue le seul cadre de concertation.» Il a tenu à ajouter : «Nous ne sommes pas dans l'opposition, mais des alliés objectifs du pouvoir pour la protection de l'entreprise algérienne.» Interrogé sur la nouvelle démarche, Redha Hamiani précise que le FCE veut simplement «discuter sur le terrain les questions liées aux procédures afin de gérer correctement et selon les normes les différentes politiques publiques de l'Etat en termes de méthodes d'application». Il compte formuler pour la prochaine rencontre une cinquantaine de recommandations. Il a évoqué dans un autre volet plusieurs questions d'actualité ayant été débattues lors de l'assemblée générale organisée le même jour. Il s'agit notamment de l'état des zones industrielles, des effets de la zone arabe de libre-échange et de la compétitivité industrielle. Des propositions ont été retenues afin «d'alléger les contraintes de l'environnement de l'économie nationale», explique-t-il.