Près de 600.000, dont 250.000 nouveaux stagiaires, rejoindront aujourd'hui les 1200 établissements de la formation professionnelle au niveau national, à l'occasion de la rentrée professionnelle session septembre 2014-2015. Parmi ces stagiaires, plus de 100.000 sont en formation résidentielle et plus de 68.000 en formation par apprentissage. Les établissements de la formation accueilleront lors de cette rentrée, 25.301 nouvelles stagiaires dans le cadre de la formation destinée à la femme au foyer, ainsi que 1.041 nouveaux stagiaires en milieu rural et plus de 2.500 nouveaux stagiaires dans les établissements privés de la formation. Concernant les stagiaires aux besoins spécifiques (handicapés), 2.285 nouveaux stagiaires se sont inscrits au niveau des centres régionaux destinés à cette catégorie et situés à Alger, Relizane, Boumerdès et Laghouat. Par ailleurs, 395.000 nouvelles places pédagogiques, dont 19.000 au niveau des établissements privés, sont dégagées, soit une hausse globale de 10.000 places par rapport à la rentrée de septembre 2013. Le secteur accueillera près de 900 stagiaires étrangers, dont 373 nouveaux stagiaires de 18 nationalités. Il s'agit de jeunes venus de pays africains et arabes. Pour assurer la diversification des offres de formation au profit des stagiaires, la directrice de l'orientation, des examens et des homologations au ministère, Ouardia Khaldi, dans une déclaration à l'APS, a programmé 340 spécialités dans les domaines de l'agriculture, du bâtiment, des travaux publics, de l'industrie pétrolière, des eaux, de la pêche et de l'aquaculture. Garantir une formation de qualité Plusieurs nouvelles spécialités ont été introduites cette année. Celles-ci sont liées notamment au montage de la fibre optique, à l'entretien des piscines et des ascenseurs, à la fabrication du papier et de l'emballage. Pas moins de 86 spécialités ont été créées par le ministère au profit des stagiaires dont le niveau est inférieur à la 4e année moyenne relatives notamment aux métiers de l'artisanat. En outre, un programme pour la création d'établissements d'excellence dans le domaine de la formation professionnelle a été mis en œuvre. Objectif : garantir une formation de qualité conforme aux normes internationales. Ces spécialités concernent des secteurs vitaux, particulièrement le bâtiment, les travaux publics, l'électricité, l'énergie, la construction automobile, l'agriculture, les techniques informatiques et la communication. L'ouverture du premier établissement d'excellence de la formation professionnelle dans la spécialité de l'électricité à Rouïba est prévue prochainement, et ce, en coordination avec le groupe français Schneider Electrique. Ces établissements collaboreront avec le médiateur professionnel producteur et les centres d'études et de recherche scientifique pour les accompagner dans le développement de leur action. Le ministère s'attellera également lors de cette rentrée au renforcement des prestations de la formation continue pour le prochain programme quinquennal. Concernant l'informatique, le secteur œuvrera à renforcer l'utilisation des nouvelles technologies pour être en adéquation avec la reforme et la modernisation de l'administration et l'amélioration du rendement pédagogique, outre l'amélioration de l'opération de retrait des différents documents relatifs aux différents cursus de la formation. L'enjeu Disposer d'une main-d'œuvre qualifiée constitue un enjeu majeur pour notre pays qui s'efforce à répondre en exigences du marché de l'emploi. Le potentiel est là. La jeunesse constitue une véritable manne de main-d'œuvre. Il reste à mettre en œuvre un dispositif de formation adapté aux besoins du marché de l'emploi. Aujourd'hui, c'est tout le pays qui est en chantier. Une multitude de projets sont en cours de réalisation. D'autres seront lancés dans les mois à venir à la faveur du prochain plan quinquennal. Mais sur le terrain, le déficit en main-d'œuvre qualifiée freine la bonne marche des projets notamment dans les domaines de l'agriculture, du bâtiment, des travaux publics, de l'industrie et du tourisme. Le recours, comme solution de rechange, à la main-d'œuvre étrangère n'a pas eu l'effet escompté et ne constitue pas une solution perenne. Raison pour laquelle une convention-cadre a été signée dernièrement entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et 14 secteurs ministériels, des organisations patronales et l'Union générale des travailleurs algériens. Le but recherché n'est autre que le développement des qualifications professionnelles et le renforcement des compétences des travailleurs. Tout l'intérêt est là. La formation professionnelle n'arrête pas d'attirer même les nouveaux bacheliers et autres étudiants. Ces stagiaires sont convaincus que les perspectives d'emploi sont plus intéressantes par rapport aux études universitaires. Le ministère est plus que jamais déterminé à prendre en charge de la manière la plus pratique les besoins en formation exprimés par les opérateurs économiques dans le cadre de ses programmes pour le quinquennat 2015-2019.