Une avancée appréciable grâce à l'adhésion de l'ensemble des Algériens aux principes de cette initiative qui leur a permis de renouer avec la paix et la stabilité. Le président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Merouane Azzi, l'a annoncé hier au forum d'El Moudjahid, lors d'une conférence-débat sur l'application de cette charte. Jusqu'au 31 décembre 2013, pas moins 15.000 personnes ont bénéficié des dispositions de la concorde civile et la réconciliation nationale. Les dossiers en suspens sont ceux des disparus, dont le nombre est estimé à 7.144. Selon Azzi, 7.100 familles ont été indemnisées. 24 familles des 44 restantes ont catégoriquement rejeté la procédure d'indemnisation et réclament la vérité sur la disparition de leurs proches, alors que pour les 20 autres cas, le conférencier rappelle que les PV n'ont pas encore été établis. Parmi les différentes catégories de victimes de la tragédie noire figurent, selon Azzi, les familles des 17.000 terroristes tués durant les années 90.11.224 familles ont déjà été indemnisées. Le conférencier cite entre autres le cas des travailleurs ayant perdu leur emploi à cette époque pour diverses raisons, notamment, leur appartenance au parti dissous. « Grâce aux dispositions de la charte, 4.300 travailleurs ont pu intégrer leur poste d'emploi alors que plusieurs autres ont été indemnisés », a souligné Azzi. Il rappelle que les dossiers non réglés des victimes de la tragédie nationale sont actuellement au niveau des commissions de wilaya. « Ils seront étudiés et réglés conformément aux dispositions incluses dans la charte pour la paix et la réconciliation », a souligné le conférencier. Il prévient contre l'utilisation du dossier des disparus à d'autres fins. Il a laissé entendre que l'Algérie est pour l'heure une cible potentielle pour les pays qui sont à l'origine du printemps arabe. Il juge que l'affaire de Tiguentourine et l'assassinat du ressortissant français ne sont que des scénarios montés de toutes pièces pour entraîner l'Algérie dans le chaos et l'impliquer dans l'intervention des Occidentaux en Irak et en Libye sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Il estime, par ailleurs, que le mouvement des djihadistes au Proche-Orient est « illusoire » et sert les intérêts bien précis de ceux qui veulent entraîner l'Algérie dans les guerres et les conflits. Selon Me Azzi, les Algériens ont pris conscience des dangers qui les guettent et adhérent à tout ce qui a trait à la lutte contre le terrorisme. En témoigne, d'ailleurs, le nombre insignifiant de terroristes tués ces dernières années. Il juge que leur espace géographique se rétrécit de plus en plus.