La famille Hakimi d'Ouled Fayet, qui occupait un chalet emprise du « projet du Samu » de Dely Brahim, a reçu, lundi dernier, les clés de son nouveau logement (F3), à la cité des 2160 Logements de Sidi M'hamed (Birtouta). Quand le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, lui a rendu visite, hier, l'émotion était à son comble. Les youyous se mêlaient aux larmes. Cette famille de trois personnes fait partie des 1.100 relogées sur le site de Birtouta. Le wali d'Alger ainsi que son staff étaient de retour sur les lieux pour rassurer les heureux bénéficiaires et leur souhaiter une bonne fête de l'Aïd Al Adha. Et aussi de les rassurer que l'Etat est là et veille au bon déroulement des opérations de relogement. Dans un point de presse, Zoukh a annoncé que « l'opération de relogement se poursuivra après l'Aïd ». « Après un effort soutenu de relogement de 8.900 familles, depuis le mois de juin dernier, les 4.416 agents manutentionnaires ainsi que le personnel de l'administration pourront souffler », dira-t-il. Selon lui, « les structures d'accompagnement doivent être livrées en même temps que les logements ». A cet effet, il a exprimé sa satisfaction quant à l'ouverture de supérettes et de lignes de transport, le fonctionnement de structures scolaires et la mise en place d'une antenne de l'OPGI. Concernant les familles qui n'ont pas encore bénéficié d'un nouveau logement, « elles peuvent introduire un recours », fera remarquer le wali. Une commission est instituée au niveau de chaque APC. Elle transmet tous les recours à la daïra, qui, après étude, saisit la commission de wilaya qui statuera définitivement. « Les recours sont étudiés au cas par cas pour débusquer les personnes qui font du business avec les biens de l'Etat », a-t-il averti. Il a ainsi révélé qu'« un citoyen habitant Diar Echems a bénéficié d'un logement à Bab Ezzouar, à la cité Smaïl-Yefsah et d'un autre à Skikda ». Le wali d'Alger s'est de nouveau voulu rassurant. « Tout le monde sera relogé », a-t-il assuré. Il faut juste faire preuve de patience car le quota de logements de la wilaya d'Alger suffit largement pour résorber l'habitat précaire. « Les familles logeant dans des immeubles menaçant ruine, dans des chalets et des bidonvilles seront également prises en charge », a-t-il ajouté. Le wali a souligné que « même les familles nombreuses peuvent bénéficier d'un relogement pour ne plus vivre dans l'exiguïté ». « Il s'agit d'améliorer les conditions de vie de nos administrés », a-t-il martelé. Il citera, à ce propos, l'exemple de Diar Echems où une école primaire squattée par 12 familles, toutes relogées et de 36 autres habitant dans des caves et des cages d'escalier dans le même quartier. Par ailleurs, il faut rappeler qu'à Bouchaoui, 100 familles logeant dans un bidonville (site village noir – château d'eau du Club des Pins), dans la commune de Chéraga, ont été relogées dans la cité Sidi M'hamed de Birtouta. L'assiette récupérée servira à l'extension d'une pépinière et l'aménagement d'un accès au cimetière. 75 familles occupant le bidonville Filio, dans la commune de Birtouta, ont été également relogées sur le même site. L'assiette de terrain récupérée servira de bretelle de raccordement de la 2e rocade à la RN1. Pour le premier responsable de la wilaya d'Alger, « il faut offrir aux citoyens les meilleures conditions de vie, comme recommandé par le président de la République ». Notons que seules 200 familles de Diar Echems sur les 446 concernées ont accepté d'être relogées à Birtouta