En dépit des mises en garde de la direction de commerce et de la section locale de l'union générale des commerçants (UGCAA), rares ont été les commerces à avoir assuré la permanence durant ces deux jours de l'Aïd. La ville de Constantine manquait de tout, de pain surtout. Hormis quelques boulangeries, cafés et superettes, la majorité des commerces sont restés fermés tout au long du premier jour de l'Aïd. Un scénario qui se renouvelle malheureusement à chaque fête de l'Aïd. La direction du commerce, en collaboration avec l'UGCAA, notamment la fédération des boulangers, la chambre des métiers ainsi que l'association des consommateurs, avait pourtant pris certaines précautions quelques jours avant l'Aïd, en désignant près de 865 commerçants (dont 150 boulangers) sur 1238 exerçant au niveau de la wilaya qui devaient assurer les permanences. Malgré les menaces de sanctions et d'amendes, les commerçants, surtout les boulangers, ont enfreint ces consignes. Cette année, la direction du commerce a mis à la disposition des citoyens un numéro de téléphone pour signaler le non-respect des permanences. Par ailleurs, 189 restaurants ont été choisis et ont reçu des consignes pour rester ouverts les jours de l'Aïd, principalement ceux du centre-ville, une mesure qui intervient pour garantir la restauration aux employés. Quant à l'approvisionnement en produits de première nécessité, la wilaya a adressé aux opérateurs économiques de la région ainsi qu'à ceux de la distribution (en particulier les laiteries, unités de fabrication de farine, ou de carburant) pour qu'ils ravitaillent les commerces durant et après l'Aïd. Signalons enfin que quelques perturbations dans l'alimentation en eau potable ont été signalées dans certains quartiers durant le premier jour de l'Aïd, notamment au centre-ville ou à la zone industrielle Palma.