À Constantine, le service minimum n'a pas été assuré comme il se doit dans tous les quartiers de la ville. Et c'est de justesse que les boulangers ont accepté de se conformer à la décision de la Direction du commerce. Il faut dire qu'il y a quelques jours la liste des permanenciers décidée par cette dernière a provoqué la colère de l'UGCAA qui estimait que les concernés n'avaient pas été consultés. Les boulangers avaient mis en garde la Direction du commerce qu'ils ne comptaient pas respecter l'obligation d'assurer les permanences durant l'Aïd. Ce n'est qu'au dernier jour du Ramadhan que l'UGCAA a accepté de se soumettre à la Directive de la direction du commerce. Durant les deux jours de l'Aïd, le pain était plus ou moins disponible dans certains endroits de la ville des Ponts, comme nous le confirme Hadj Tahar le porte-parole des boulangers à l'UGCAA. "20 boulangeries assurent la permanence chaque jour. D'une manière générale, le pain est disponible", nous a-t-il affirmé. Toutefois, nous avons constaté que si le pain était disponible au centre-ville, notamment grâce à la présence des vendeurs ambulants, plusieurs quartiers ont souffert de la pénurie engendrée par la fermeture des boulangeries. C'était notamment le cas dans les quartiers Boussouf, Filali ou Sidi-Mabrouk. Signalons aussi que la tension sur le carburant n'a pas baissé durant les jours de l'Aïd, malgré les assurances de Naftal. Les longues queues d'automobilistes voulant faire le plein se sont formées devant la plupart des stations-service. Une tension soudaine de la demande du carburant apparue dans la ville des Ponts depuis le début du mois de Ramadhan et que beaucoup justifient par la faible quantité de carburant distribuée la veille des fêtes de l'Aïd. Dans la wilaya d'Oran, le SG du bureau de wilaya de l'UGCAA a indiqué que le dispositif de la permanence des commerces a été largement respecté. "Aucune pénurie de pain ou de produits de large consommation n'a été signalée. Nous avons prévu un taux de 55%, apparemment, ce taux est largement dépassé dans la commune d'Oran. Les brigades de la DCP ont effectué des contrôles inopinés dans plusieurs quartiers, le constat est positif durant ces deux premiers jours de l'Aïd el-Fitr", affirme Abed Mouad. Et de poursuivre : "Nous n'avons reçu aucune réclamation au niveau du bureau de l'Ugcaa qui a assuré une permanence lors des deux journées de l'Aïd." En effet, les consommateurs oranais semblent satisfaits. "L'approvisionnement en pain et en fruits et légumes est assuré", confient plusieurs citoyens rencontrés au marché d'El-Hamri. Pour cette première initiative de la permanence à Oran, l'arrêté interministériel a été respecté car des sanctions allant jusqu'à la fermeture d'un mois ont dissuadé certains récalcitrants. Cependant, dans les communes rurales, les commerçants n'ont pas respecté la consigne. Le cas des boulangeries d'Oued Tlélat est significatif mais heureusement que les fabricants du pain traditionnel ont assuré la permanence. Quant à la commune de Boufatis, les revendeurs informels de baguettes de pain ont approvisionné le marché local. "La non-participation des APC au dispositif de la permanence a été défavorable à l'application stricte de la loi", fait savoir un syndicaliste. D'autre part, la saison estivale a obligé les commerces de la Corniche à assurer un approvisionnement continu, à en croire des vacanciers. D. B./NOUREDDINE BENABBOU Nom Adresse email