La décision de la Suède de reconnaître l'Etat de Palestine, annoncée, vendredi dernier, par le Premier ministre, Stefan Lofven, se passera de l'aval du Parlement, a indiqué, hier, la diplomatie suédoise. « C'est un décret du gouvernement. Il ne passe pas par le Parlement », a expliqué à la presse la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Karin Nylund. Le projet doit être avalisé en conseil des ministres, à une date qui n'a pas encore été décidée, selon la même source. Un peu plus tôt, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallstrom, a affirmé qu'elle espérait que la décision de son gouvernement de reconnaître l'Etat de Palestine va « inspirer » d'autres pays à faire de même. La chef de la diplomatie suédoise a ajouté, dans une interview à la radio publique SR, que les réactions négatives d'Israël, des Etats-Unis et des partis suédois de l'opposition étaient attendues. « Cette décision (de reconnaître la Palestine : ndlr) ne doit pas être perçue comme étant surprenante », a-t-elle souligné. L'annonce du nouveau Premier ministre suédois, Stefan Lofven, dans son discours de politique générale prononcé, vendredi dernier, devant le Parlement, a été saluée par le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat qui a évoqué une décision « courageuse » et appelé les autres pays de l'UE à suivre cet exemple. D'après l'autorité palestinienne, 134 pays ont reconnu l'Etat de Palestine, dont sept membres de l'Union européenne qui l'ont fait avant de rejoindre les 28 : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.