Le dialogue entre opposition et majorité visant à trouver une issue à la crise politique qui divise le Burkina Faso sur l'éventuelle candidature du président Blaise Compaoré à l'élection de 2015 a pris fin lundi dernier sans qu'un accord soit trouvé. Le chef de file de l'opposition Zéphirin Diabré a accusé le chef de l'Etat d'avoir « arrêté de lui-même son initiative de dialogue politique », qui se trouvait dans une « impasse » après deux semaines de négociations infructueuses. « L'opposition est responsable de l'échec de ce dialogue », déclare Alain Yoda, président du groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir). « Le dialogue c'est fini. Maintenant chaque camp va voir quelles initiatives prendre pour faire aboutir ses convictions », dit-il. Le 23 septembre, Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, a appelé opposition et majorité à discuter de la révision de la Constitution du Burkina Faso, qui lui interdit de se représenter au scrutin présidentiel de novembre 2015.