Blaise Compaoré, 59 ans, au pouvoir depuis 1987, a officiellement annoncé samedi soir à Ouagadougou sa candidature pour l'élection présidentielle du 21 novembre au Burkina Faso, dont il est le grand favori. «Oui, j'accepte de solliciter le suffrage du peuple burkinabè pour écrire avec lui de nouvelles pages» a solennellement déclaré, M.Compaoré, devant 4000 militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), son parti, qui l'avait désigné le 7 août, en son absence. Sanglé dans un costume sombre, le chef de l'Etat burkinabé a fait un bilan élogieux de son dernier quinquennat, assurant que son pays avait réalisé de «remarquables transformations» et d'«impressionnants résultats». Septième candidat déclaré à ce scrutin, il a également appelé à une mobilisation de ses partisans «pour une brillante victoire». M.Compaoré a été porté au pouvoir le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'Etat au cours duquel a été tué le président Thomas Sankara, dont il était le numéro deux. Elu pour la première fois en 1991, cet ex-capitaine de l'armée a été réélu pour un second septennat en 1998, puis pour un quinquennat en 2005. Théoriquement le président Compaoré brigue son dernier mandat quinquennal, mais son parti a annoncé, au grand dam de l'opposition et de l'Eglise catholique, son intention de réviser la Constitution votée en 1991, pour y supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels afin de lui permettre de rester au pouvoir au-delà de 2015.