Photo : Mahdi I. «Le soutien extérieur de la guerre de Libération nationale : exemple de la Hollande». Tel a été le thème d'un séminaire organisé par le FLN à Alger à l'occasion du 56e anniversaire du déclenchement de la révolution. «Les relations entre l'Algérie et la Hollande ne datent pas d'hier mais plus de 400 ans», a déclaré le Secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. En retraçant les différents épisodes de l'histoire commune des deux pays, le SG a qualifié les Hollandais de «compagnons de lutte». Il a pris également la peine de lire, devant l'assistance, certains passages du livre de Laugier de Tassy intitulé «La Régence d'Alger» traduit récemment du néerlandais. L'envoyé spécial de président de la République à cette manifestation a affirmé qu'il «existe beaucoup d'archives algériennes qui sont préservées par les Hollandais». De son côté, Jan Gisj Schouten, ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en Algérie a estimé que les relations entre les deux pays remontent aux environs de 1610. «C'est vers cette année que les relations, surtout économiques avec l'Algérie, qui faisait partie de l'empire ottoman, ont pris de l'importance», indique le diplomate. Il a, d'ailleurs, résumé le début de ces relations en deux principales actions à savoir, «la piraterie et la lutte contre l'Espagne». Il évoque au passage les frères Aroudj Et Kheireddine Barberousse. Dans son exposé, l'écrivain et journaliste hollandais Nicolas Pas a évoqué le rôle des journalistes et les intellectuels de Hollande durant la guerre de Libération nationale. Il affirme que «dans les années 1950, les grands journaux néerlandais dépêchaient des envoyés spéciaux en Algérie et souvent à Paris pour s'enquérir des nouvelles du pays colonisé». L'un des journaux à grand tirage de l'époque a titré au début de la guerre : «Algérie : des guérillas qui peuvent perdurer». Suite aux rapports des rédacteurs de presse, les intellectuels et les hommes politiques porteurs des idées de libérateurs ont toujours soutenu la cause algérienne au Parlement hollandais.. Margueritte Koekebakker, ressortissante hollandaise, a fait un témoignage vivant de ces relations. Elle a rapporté la manière dont elle a contribué à la cause algérienne en 1960. Le séminaire a enregistré également les interventions des professeurs d'Histoire Ammar Mohand Amer et Mohammed Abbas. L'ancien membre du HCE, Ali Haroun, a fait un long exposé sur l'apport de l'Europe occidentale pour la guerre de l'Algérie.