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Grine s'engage à concrétiser sa vision et les objectifs du secteur Oran - Conférence sur la déontologie du journaliste à l'épreuve du scoop et du sensationnel
Selon Grine, le nombre de dossiers pour l'établissement de la carte de journaliste professionnel est estimé à plus de 950. « A l'heure où je vous parle, 950 dossiers de demande de carte de journaliste professionnel ont été déposés. C'est une grande victoire », dira le ministre. Il rappellera qu'avec cette carte, le journaliste aura accès à toutes les informations. Dans une brève allocution à la clôture de la conférence, le ministre a été clair et catégorique : « Un homme armé de volonté en vaut 100 », faisant allusion aux personnes désirant nuire au secteur. Lors de cette conférence animée par l'ancien DG du Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC) de Tunis, Mohamed Nejar a indiqué que « parler de déontologie à l'heure où la communication a noyé l'information et où internet et les réseaux sociaux ont fait exploser le temps et l'espace apparaît comme une vaine tentative de redonner ses lettres de noblesse à ce métier en pleine crise identitaire et de crédibilité ». Le conférencier, qui a brossé un tableau de ce métier noble, dira qu'aujourd'hui, la déontologie paraît comme une bataille d'arrière-garde sans espoir de retour aux véritables règles professionnelles. « Parmi ces règles, a-t-il expliqué, figure, entre autres, le concept de la morale, de l'éthique, de la déontologie, tout en mettant l'accent sur les cinq devoirs du journaliste, énumérés dans la charte de Munich 1991, où les journalistes revendiquaient le libre accès à toutes les sources d'information. » Poursuivant sa conférence, le Dr Nejar Mohamed Ridha a abordé le volet de la régulation qui doit définir la déontologie, car, a-t-il dit, la profession concerne à la fois les journalistes, l'entreprise de presse, les patrons et les autres métiers impliqués dans la fabrication, la duplication et la distribution. « En Algérie, depuis la promulgation de la loi organique 12-05 du 12 janvier 2012, vous avez fait de grands pas en matière de réglementation et de libéralisation de l'espace audiovisuel. S'ajoute le décret du 30 avril 2014 sur la composition de la commission de la carte de presse, l'installation de l'autorité de régulation de l'audiovisuel, en attendant le conseil de l'éthique et de la déontologie, une fois les journalistes identifiés », dira le conférencier. Ce dernier, qui a également souligné l'importance de la formation, a précisé que le ministre de la Communication, Hamid Grine, milite pour une presse professionnelle. Avant de clore sa conférence, l'expert tunisien, ajoutera : « Je ne suis pas loin de penser que le respect de la déontologie est la meilleure défense de la liberté de la presse et qui signifie, très souvent, journalisme de qualité. » Sur un autre chapitre, Grine affirmera qu'un programme de formation est prévu pour les chargés de communication des ministères. « Nous allons, et c'est une première, organiser des cours de média training pour les chargés de communication des ministères. On va leur inculquer comment structurer les éléments de langage de leurs ministres. Cela n'a encore jamais été fait. Nous sommes en phase de modernisation de la communication », a fait savoir le ministre. Abordant, d'autre part, la formation des autres métiers en relation avec la presse (techniciens), Grine a précisé qu'« à la radio et à la télévision, des cycles de formation sont déjà lancés. Environ 4.000 personnes sont en formation, selon les responsables de ces institutions, apprend-on. « La loi oblige les journaux à consacrer 1% de leur chiffre d'affaires à la formation. L'Etat ne peut pas tout faire en matière de formation. Néanmoins, nous allons le faire, soit pour les publicitaires, soit pour les techniciens. Mais avant tout, il faut que les directeurs des journaux mettent la main à la poche, c'est un devoir de citoyen, en consacrant 1% de leur chiffre d'affaires à la formation de leurs éléments et à l'investissement dans l'outil de production », a-t-il déclaré. Pour ce qui est du reste du programme de formation, Grine a indiqué qu'une session de formation est prévue à Ouargla et une autre à Constantine. Un programme de formation s'étalant sur une année est prévu aussi bien pour la presse que pour la publicité et le métier de concepteur rédacteur, entre autres. Le ministre a annoncé, dans le même cadre, que des cartes de journaliste professionnel seront délivrées le 22 octobre à l'occasion de la Journée nationale de la presse décrétée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.