Un programme de formation est prévu pour les chargés de communication des ministères, a annoncé, lundi à Oran, le ministre de la Communication Hamid Grine. "Nous allons, et c'est une première, organiser des média-training pour les chargés de communication des ministères. On va leur inculquer comment structurer les éléments de langage de leurs ministres. Cela n'a encore jamais été fait", a déclaré à l'APS M. Grine, en marge d'une conférence sur le thème "La déontologie des médias à l'épreuve du scoop et du buzz", animé par M. Mohamed Ridha Najar, expert tunisien en communication. "Nous sommes en phase de modernisation de la communication", a-t-il ajouté. Abordant, d'autre part, la formation des autres métiers en relation avec la presse (techniciens), le ministre a précisé qu' "à la radio et à la télévision, il y a déjà des cycles de formation. Il y a environ 4.000 personnes en formation selon les responsables de ces institutions et ils ont le budget nécessaire pour cela". "La loi oblige les journaux à consacrer un pour cent (1%) de leur chiffre d'affaires à la formation. L'Etat ne peut pas tout faire en matière de formation. Néanmoins, nous allons le faire, soit pour les publicitaires, soit pour les techniciens. Mais avant tout, il faut que les directeurs des journaux mettent la main à la poche, en tant que devoir de citoyens, en consacrant 1% de leur chiffre d'affaires à la formation de leurs éléments et à l'investissement dans l'outil de production", a-t-il e déclaré. Pour ce qui est du reste du programme de formation, M. Grine a indiqué qu'une session de formation est prévue à Ouargla et une autre à Constantine. Un programme de formation s'étalant sur une année est prévu aussi bien pour la presse que pour la publicité et le métier de concepteur rédacteur, entre autres. Comme premier bilan du cycle de formation destiné aux professionnels de la presse, le ministre a relevé que, jusqu'à maintenant, deux sessions de formation ont été organisées à Alger, la première encadrée par Rachid Arhab (un mois après l'installation du ministre) et la deuxième avec un grand journaliste d'investigation, Pierre Péan. "C'est avec Pierre Péan que j'ai lancé le concept du Cercle Vertueux", a-t-il souligné. "Le cercle vertueux c'est un annonceur vertueux, qui prend comme support un journal vertueux. Un annonceur vertueux est un annonceur qui a une gestion transparente et éthique. Le journal doit également être éthique et déontologique, c'est-à-dire, pas de diffamation, pas d'attaque, tout en assurant une couverture sociale et un bon salaire aux journalistes. Enfin, le journaliste lui-même, dans cette chaîne, doit être vertueux, en ne produisant pas d'articles diffamatoires", a expliqué le ministre. Concernant l'impact des cycles de formation sur les professionnels de la presse, M. Grine a relevé "jusqu'à maintenant, j'ai eu un feed-back très positif des journalistes, qui ont apprécié ces cycles de formation, d'autant que ce sont de grands professionnels qui les ont assurés. Aujourd'hui, nous poursuivons ce cycle avec un expert en communication, M. Ridha Najar, un grand communicateur, qui a une grande expérience dans ce domaine et qui aime l'Algérie et les Algériens". Dans une allocution d'ouverture du séminaire de formation des professionnels de la presse, le ministre a déclaré : "à l'heure où je vous parle, 950 dossiers de demandes de cartes professionnelles de presse ont été déposés. C'est une grande victoire". Le ministre a annoncé, dans le même cadre, qu'un nombre de cartes sera délivré le 22 octobre à l'occasion de la Journée nationale de la presse décrétée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. "Ma démarche s'inscrit dans la feuille de route du président de la République. Feuille de route, énoncée dans sa lettre adressée le 3 mai dernier à la presse, a comme objectif la professionnalisation de la presse, en mettant en place un certain nombre de garde-fous : autorité de régulation de l'audiovisuel, autorité de régulation de la presse écrite, conseil d'éthique et de déontologie", a-t-il expliqué, soulignant qu' "avant tout, il y a le recensement des journalistes et la délivrance des cartes professionnelles".