L'Algérie ne manque pas de ressources, elle a seulement besoin d'un savoir-faire. Ce dernier sera, d'ailleurs, inclus dans le plan d'action pour la période 2014-2017 de l'Union européenne (UE) dans le cadre de l'accord d'association avec l'Algérie. L'ambassadeur chef de la Délégation de l'Union européenne à Alger, Marek Skolil, l'a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le chef des opérations de coopération, Manuela Navarro, et le chef du secteur Maghreb au niveau de la Commission européenne, Gérard Audaz. Les grands axes d'intervention concerneront plusieurs domaines, notamment la bonne gouvernance, la justice, la participation citoyenne, l'emploi et l'appui à la diversification de l'économie et les services sociaux de base. L'UE a financé, entre 2000 et 2013, 43 projets bilatéraux de coopération. Elle a, d'autre part, financé des projets pour la période 2006 à 2013 pour un montant global de 366 millions d'euros. « L'Union européenne travaille en étroite collaboration avec le gouvernement algérien », a rappelé Manuela Navarro. Mais pour le chef du secteur Maghreb, les 16 membres de l'Union étaient contraints d'adopter en 2011 une nouvelle politique de voisinage, notamment dans la région nord-africaine. Les changements survenus dans le monde arabe et à l'est de l'Europe ont changé la donne. L'UE avait, cependant, conclu que la politique de voisinage n'allait pas atteindre l'objectif fixé, étant donné les résultats obtenus, mais demeure convaincue que l'Algérie représente un partenaire important dans le voisinage. « L'Algérie occupe une place stratégique à bien des égards, notamment aux plans politique, diplomatique et économique. Les développements récents au Maghreb et la crise au Sahel ont montré que l'Algérie est un partenaire qui a fait preuve d'une volonté d'implication et d'un leadership efficace dans certaines crises géopolitiques », a souligné Gérard Audaz, ajoutant que depuis 2005, date de l'entrée en vigueur de l'accord, l'UE a exprimé sa volonté de travailler étroitement avec le gouvernement algérien sur un certain nombre de domaines comme la sécurité régionale, l'énergie et le développement des relations économiques et commerciales. A l'heure actuelle, les deux partenaires sont en négociation pour l'adoption d'un plan d'action sur le renforcement de la politique de bon voisinage. C'est un document qui détaille un nombre d'actions prioritaires pour donner corps aux dispositions de l'accord d'association afin de renforcer davantage le partenariat. Les négociations ont été entamées en 2012, parallèlement aux discussions menées avec les pays du voisinage. Dans ce cadre, l'UE a exprimé sa volonté de continuer d'approfondir sa relation avec l'Algérie avec comme ambition un partenariat qui permettrait d'établir de bonnes relations. Les deux parties n'ont pas encore abouti à un accord sur ce plan d'action. Le prochain round de négociations est prévu au cours du mois de novembre. Pour Gérard Audaz, de nombreuses questions d'intérêt commun exigent des deux partenaires de travailler ensemble. Il s'agit, selon, lui, de questions économiques, commerciales, de la circulation des personnes et de la sécurité régionale.