Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a longuement plaidé pour l'économie d'eau lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée, jeudi dernier, dans la wilaya de Chlef. « L'économie d'eau se fait à plusieurs niveaux. Des cours de sensibilisation ont été organisés dans les établissements scolaires pour une bonne utilisation de l'eau dans les foyers. Toutefois, les pertes sont plus importantes dans le secteur de l'agriculture à cause du taux élevé d'irrigation, ce qui est préjudiciable pour les rendements de production », a souligné Necib. Autre raison expliquant ces pertes, le recours à l'irrigation traditionnelle, notamment à Chlef. Dans cette wilaya, l'agriculture absorbe plus de 60 % de l'eau consommée, soit 10.000 m3/ha, alors que la moyenne nationale est de 5.000 m3/ha. Face à cette situation, le ministère a pris plusieurs mesures, dont la réutilisation des eaux épurées et la réfection des réseaux d'irrigation. « Nous travaillons en coordination avec le ministère de l'Agriculture et nous avons constaté que les retenues d'eau et les barrages sont mal exploités. Nous appelons les agriculteurs à s'organiser en association pour une gestion rationnelle des eaux des barrages et des retenues et la modernisation des moyens d'irrigation. Il y a tout un travail à faire », a déclaré le ministre. Lors de cette visite, Necib a inspecté la station de dessalement d'eau de mer (SIDEM) à Mayniss, dans la région de Ténès, qu'il a qualifiée de « projet du siècle ». « La mise en œuvre de cette station va couvrir 31 des 35 communes de la wilaya à travers la production de 200.000 m3 d'eau par jour. Cette station va permettre également l'extension des superficies irriguées », a-t-il précisé. Toutefois, le projet connaît un retard. Le ministre a ordonné l'accélération de la cadence des travaux. « Cette station est sensible et stratégique, je vous fixe le 20 novembre pour l'achèvement de tous les travaux, soit la partie aval et l'installation des équipements, je ne suis pas prêt à payer un dollar de plus », a-t-il lancé au chef de projet. Autre retard constaté concerne des travaux au niveau du réservoir de l'eau potable de la cité Radar. « J'ai donné des instructions pour doubler les effectifs, on pourra réceptionner tous les projets d'ici à la fin de l'année », a assuré le ministre à la presse. Par ailleurs, le projet de réalisation d'une station d'épuration des eaux usées à Chaârir est presque finalisé. Le taux d'avancement est estimé à 95%, selon le chef du projet.